Entre Israël et l'Iran, une autre guerre fait rage : celle des fake news    Météo Tunisie : vents, pluies et 29°C au sud    Sfax: Inauguration de plusieurs unités médicales à l'hôpital Universitaire Habib Bourguiba et à l'hôpital régional de Bir Ali Ben Khelifa    Condamnation en France : Tunisair devra verser 7 750 € à des passagers victimes de perturbations    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Syrine Mrabet : celui qui s'attend à une récompense pour son soutien au président, délire !    Comment faire pour exécuter des slogans ?    Tunis : 98 décisions de démolition exécutées depuis 2024    Drame à Mahdia : une famille décimée dans une noyade tragique    France : Vers l'interdiction des mariages avec des sans-papiers    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Habib Touhami: L'évolution de la pauvreté en Tunisie entre 2010 et 2021    Ons Jabeur bat Jasmine Paolini et se qualifie pour les quarts de finale du WTA 500 de Berlin    Fête de la musique - L'orchestre fête la musique: Pôle musique et Opéra    La CNSS dément l'existence d'une prime de 700 dinars et met en garde contre de faux liens    Sonatrach QatarEnergy et TotalEnergies remportent l'appel d'offres pour le bloc Ahara    Khamenei menace les Etats-Unis de "conséquences irréparables" en cas d'appui à l'entité sioniste    Caravane Soumoud : retour prévu en Tunisie les 18 et 19 juin 2025    Electricité : des ventes presque inchangées en un an    Dès ce soir : pluies intenses, grêle et rafales de vent sur plusieurs régions    Tunisiens, protégez votre futur foyer : passez par la case bilan prénuptial    Meurtre de Mongia Manaï : son fils capturé par Interpol en Allemagne    Sonia Dahmani visée par une nouvelle affaire sur la base du décret 54    Tensions en ligne entre Fatma Mseddi et Wael Naouar    La désertification menace une grande partie des terres tunisiennes    Le festival d'Oudhna 2025 se tiendra du 26 juillet au 5 août et sera consacré aux arts populaires    Huile d'olive : 195 000 tonnes exportées vers plus de 60 pays    Mercato basket : Oussama Marnaoui s'engage avec le Club Africain !    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    Ridha Chkoundali : le conflit israélo-iranien risque d'entraîner une récession et une inflation en Tunisie    Il y un an Khémais Khayati nous quittait : la liberté à hauteur d'homme    L'Iran frappe avec les missiles Fattah : message clair à Tel-Aviv    Coupe du monde des clubs 2025 : sur quelle chaîne suivre Manchester City face au Wydad ?    Ridha Lamouri: Le galeriste passionné    Guerre israélo-iranienne : Ahmed Ounaies redoute un scénario à la George W. Bush    Récolte des céréales 2025 : des résultats prometteurs selon Salwa Zouari    Coupe du monde des clubs – L'EST s'incline face à Flamengo : Il fallait y croire dès le départ...    En vidéo : réception de 111 bus chinois au port de La Goulette    beIN MEDIA GROUP prolonge ses droits exclusifs de diffusion de la Premier League jusqu'en 2028    Kaoutar Boudarraja est toujours en vie, selon sa famille    KOTOUF Festival célèbre le patrimoine littéraire et l'UNESCO à Djerba    Ons Jabeur poursuit son parcours à Berlin en double et en simple    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    6 ans de prison pour l'ancien député Walid Jallad    Vers la fin de la sous-traitance dans le secteur public : Kaïs Saïed annonce un décret décisif    Elyes Ghariani: L'alliance russo-chinoise au cœur du nouvel ordre mondial    Entrée ratée pour l'Espérance face à Flamengo en Coupe du monde des clubs    Meeting International de Tunis : 9 médailles pour la Tunisie lors de la première journée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nida Tounes, danseuse du roi BCE ou stripteaseuse d'Ennahdha !?
Publié dans Tunisie Numérique le 19 - 06 - 2017

La descente aux enfers de Nida Tounes (NT) continue inexorablement de plus belle. Le parti est soumis à une érosion implacable de ses figures historiques et de ses plus crédibles cadres. Il est fragmenté en plusieurs agglomérats. Le père fondateur, Béji Caid Essebsi (BCE), président de la république, en assume la première responsabilité tant il rechigne de peser de tout son poids partisan et de son ascendant moral de père fondateur pour rectifier le tir et faire remonter la pente à sa formation politique. Sans aucune volonté de remettre de l'ordre et de frapper un assourdissant coup de poing sur la table, BCE regarde son fiston, à qui il en a confié la clé et le pouvoir par sa compromission et son silence, détruire l'œuvre politique de sa vie et mettre en otage sa marche, son agenda et son évolution.
Hafedh Caid Essebsi (HCE), dépourvu d'idée et de programme, incapable de vision et de lucidité, élevant la magouille au rang de stratégie, il fait la pluie et le beau temps, il évince sans ménagement, il recrute à tour de bras, conclue des alliances suspectes et à contre-nature, tout amusé et non moins inconscient de casser le jouet que son père lui a légué. Il déploie le tapis rouge à Borhène Bsaies pour doter le parti d'une nouvelle ligne politique dont HBE n'est guère en mesure d'en tracer les axes. Il fait de Soufiène Toubal, un périlleux acrobate du RCD de sinistre mémoire, son premier lieutenant et son homme de main au sein de l'Assemblée des Représentants du peuple (ARP) comme dans le cœur du parti. HCE montre ses griffes misogynes en savourant que nombre de militantes, compzagnos de la première heure, de NT claquent la porte, alors que son père n'a pu investir Carthage que grâce au vote massif de la gente féminine.
Dans les salons moelleux du palais présidentiel, le guide spirituel de NT s'en lave les mains, laissant à son rejeton l'illustre et l'obscur soin d'achever l'œuvre de casse que les choix politiques post-électoraux de BCE et de sa clique d'illuminés ont décrétés. Est-il fortuit que dès que HCE ait commencé à jouer avec le feu, aussitôt NT a entamé son autodestruction ?! Il est vrai que, comme à la guerre, tous les coups sont permis en politique. Sauf que le mobile premier des coups, en politique, c'est pour faire avancer ses pions et non pour aider à faire échec et mat à son roi ou sa reine. Les fous sont tout autant dans les victoires que dans les défaites dans l'échiquier politique.
Tout compte fait, hormis un dernier noyau de fidèles parmi les mentors de NT, HCE a mis une masse critique à dos. Pratiquement, le consensus est fait contre lui. Il ne se rend pas compte que le passage de force qu'il a imposé au congrès de Sousse a mis le dernier clou dans le cercueil de NT. En est-il conscient ? De toute évidence non ! La barque prend l'eau de toute part et coule à grands pans, et lui est là, muet, sourd, figé dans son coin. Aucune sortie médiatique, aucun mot d'argumentation, rien de rien. Pas de sortie au public pour s'en expliquer, il compte peut-être sur Carthage pour le sortir de l'ornière et lui garder en entier son petit jouet. De toute évidence, sa volonté d'hégémonie n'a d'égale que sa force d'inertie ou de nuisance, il sera certainement ravi de commander sur des ruines et sur une armée d'hommes de paille!
Hafedh Caid Essebsi (HCE) a eu l'insigne force d'écarter ses principaux rivaux et de mettre sous sa sombre coupe la principale œuvre de son paternel, à savoir le parti Nida Tounes (NT), un héritage que HBE a confisqué aux autres fondateurs, lui qui n'était venu au parti que sur le tard quand NT était devenu un cheval de bataille et non plus un tocard dans le bercail politique tunisien. En quelque sorte, une succession à l'envers qu'il a imposée sans que le géniteur ne remue un seul sourcil pour immuniser son parti contre les prédateurs aussi familiers qu'ils soient. Un parfait exemple d'autodestruction.
Pire encore, aujourd'hui, HCE fait de NT, ou ce qui en reste, le porteur d'eau et l'artisan des basses manœuvres d'Ennahdha. Aux ordres, obéissant au doigt et à l'oeil, en service commandé, il ne conduit plus un parti, censé au départ être le pilier d'équilibre, mais un pédoncule d'Ennahdha. Qu'importe que NT implose dès lors que les deux vieux brisquards, en l'occurrence Béji Caid Essebsi et son compère Rached Ghannouchi, continuent leur lune de miel, après avoir convolé à Paris, et leur connivence tacite de faire couler NT pour qu'Ennahdha ait la main basse et la haute main sur le pouvoir et dissimule son hégémonie derrière un discours d'entente et de consensus national. Le père a instrumentalisé son rejeton pour que NT soit phagocyté et transformé en pantin d'Ennahdha, au service de agenda.
Tout le monde sait que NT et Ennahdha seraient impliqués, jusqu'au cou, dans l'argent sale et entachés par les affaires de corruption. Les deux partis coordonnent pour se tirer d'affaires surtout que la campagne menée par Youssef Chahed risque de mettre à nu leur culpabilité. Sur ce dernier, ils exercent toutes les pressions pour sauver quelques têtes et tenter de s'en disculper. HBE en constitue le levier idoine pour en mener le subterfuge et plomber sinon couper les ailes du chef de gouvernement dans sa guerre déclarée contre la corruption.
En conclusion, NT n'est pas seulement en crise, voué à un fracassant effondrement, il est à l'agonie, aux dernières onctions, il sursaute, il se découpe en morceaux pour espérer sauver son pronostic vital, il s'offre à Ennahdha pour survivre. Ce n'est plus un parti mais un faire-valoir, juste une orpheline carte dans une main de poker, un poker de bluff sur lequel Ennahdha ne s'aligne qu'en cas de possibilité de rafler la mise. Un jeu truqué où HCE brade les atouts de NT, à l'ombre de son nouveau maitre à penser, le gourou Rached Ghannouchi et avec la complaisance sinon la complicité de son père !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.