Pourtant, au cours de son allocution, ce jeudi, sous le dôme de l'ARP, Youssef Chahed avait bien prévenu ses auditeurs, que les pressions, es menaces et autres moyens détournés, n'allaient pas pouvoir le détourner de sa guerre « sainte » contre la corruption et les corrompus. Mais rien à faire, certains semblent avoir de la suite dans les idées, et être suffisamment têtus, pour tenter quand même, encore, et toujours, de le détourner de sa mission qu'il s'était assignée. Et certains y mettent le paquet et usent de subterfuges dont ils pensent qu'ils sont les seuls à avoir le secret. Il faut dire qu'ils ont, en effet, l'esprit tellement tordu, et la malice qui coure dans leurs veines, et qu'au grand jamais, ils n'ont pu jouer franc jeu, tellement ils sont faux. En tête de liste de ces détracteurs (qui se veulent cachés) de la guerre de Youssef Chahed contre les corrompus, il y en a un qui ne cesse de gigoter depuis quelques jours, pressé, probablement, par les soupçons de corruptions qui commençaient à sérieusement tournoyer autour de lui et de ses proches. Il s'agit du nahdhaoui Mohamed Ben Salem, celui qui trône à la tête d'un empire commercial et des affaires en Tunisie et, surtout, ailleurs. Celui qui appréhende l'instant où les dossiers de l'agriculture du temps où il y était ministre vont finir par remonter en surface, notamment celui des gardes forestiers qui se sont, par la suite, avérés être des gardes-terroristes. Où, alors, celui de la gestion calamiteuse des ressources hydriques, quand, par pure haine et esprit de vengeance, il a assoiffé les producteurs de primeurs du Sahel, en détournant leur quota d'eau vers de nouvelles zones irriguées qui n'en avaient pas, tellement, besoin. Il s'agit de Mohamed Ben Salem paniqué par l'énorme « bavure » de son gendre Ben Hmidane qui se retrouve à l'origine d'une perte d'un million de dinars pour les finances du pays. Mais comment va-t-il pouvoir s'y prendre, pour détourner les feux de cette inquisition qui commencent à chauffer autour de lui et des siens ? Eh bien, comme à leur habitude. Rien de bien nouveau. Et rien de tel que la bonne méthode de diversion. Surtout quand celle-ci est assortie d'un traquenard. Il s'est adressé à Youssef Chahed, une première fois à travers le micro d'une radio privée à partir de Sfax, pour lui « suggérer » de s'attaquer à certains hommes d'affaires aux quels ils avaient collé l'étiquette de « sommet de la corruption », uniquement pour leurs proximité avec l'ancien régime. Et comme Youssef Chahed n'a pas été assez dupe pour répondre à son « deal » il est revenu à la charge, ce jeudi, dans l‘hémicycle, en désignant au chef du gouvernement la même cible. Le but caché de cette pression opérée sur Chahed étant de le pousser à muer sa guerre contre la corruption, en une véritable guerre entre les régions, avec une sérieuse option que çà dégénère en guéguerre civile, mettant face à face les tunisois, représentés par le chef du gouvernement, et les sfaxiens ainsi que les sahéliens, de l'autre côté. C'est, d'ailleurs, très probablement, dans cette même optique, que Mohamed Ben Salem s'est payé le déplacement jusqu'à Sfax pour lancer son piège, à partir d'une radio de la capitale du sud, pour tancer les sfaxiens et leur rappeler qu'en fin de compte, la guerre contre la corruption n'a, pour le moment, intéressé que les sfaxiens et les sahéliens. C'était bien tenté de la part de Mohamed Ben Salem et de tous ceux qui sont derrière lui. Mais, malheureusement pour eux, Youssef Chahed s'est avéré être trop coriace pour eux et pour leurs coups sous la ceinture, et il n'est pas prêt de tomber dans leur piège quoiqu'on lui en ait soufflé des avantages et une publicité attrayants. Et puis, comme on dit du côté de chez nous, « Quand on a une maison en verre, il ne s'agit pas d'aller jeter des pierres sur les voisins ».