Selon des sources de presse concordantes, les cadres de la BCT qui ont été arrêtés, ce samedi, l'auraient été dans le cadre d'un grand réseau de blanchiment d'argent, et de contrebande de devises. Un réseau qui pourrait accuser, entre autres membres, le gouverneur de la BCT, Chadly Ayari, prétendent ces mêmes sources. Ce qui expliquerait la décision de son licenciement en toute urgence, par le chef du gouvernement. Cette opération aurait débuté depuis plus de cinq ans, et aurait permis de blanchir et de faciliter la fuite de pas moins de 250 milliards de millimes. La tête de file de ce réseau, qui se trouve être le directeur de la section des devises à la BCT, procédait, durant toute cette période à l'échange au profit de certaines parties, de billets de 5, de 10 ou de 20 Euros, en grandes coupures de 200 ou de 500 Euros, moyennant une commission. Ces opérations n'étaient, bien sûr, pas notifiées dans les registres de la banque centrale, et servaient à faciliter la fuite des devises, qui deviennent plus faciles à transporter et à dissimuler, sous forme de quelques grandes coupures. Pour l'instant le juge d'instruction du pôle judiciaire financier aurait ordonné l'incarcération de deux individus, et émis un mandat de recherche à l'encontre d'un troisième individu, alors que la liste des personnes impliquées ne cesse de s'allonger d'heure en heure, au gré des interrogatoires.