Une confusion totale régnait ce jeudi, 19 avril 2018, marquant le troisième jour de suspension des cours dans les établissements de l'enseignement secondaire dans le cadre de l'action de protestation des professeurs visant à faire plier le ministère de l'Education et le gouvernement. Le secrétaire général de l'UGTT, Nourredine Taboubi, a annoncé mercredi soir, à l'issue d'une rencontre avec le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur et les présidents des blocs parlementaires, qu'une solution pointe à l'horizon. Selon lui, cette solution de compromis consiste en la reprise des négociations entre le gouvernement et le syndicat de l'enseignement secondaire sans condition préalable. L'ARP est censé contacter Youssef Chahed pour lui signifier cette solution médiane qui préserve en fait la position des professeurs qui ne font aucune concession car il ne dévoileront pas les notes avant une reprise des négociations. Néanmoins, face à l'optimisme de Taboubi, s'oppose l'attitude guerrière du secrétaire général de la fédération des enseignants du secondaire, Lassaâd Yacoubi, qui a appelé les enseignants à rester mobilisés et à poursuivre la suspension des cours. Dénonçant l'attitude du gouvernement, Yacoubi l'a accusé de torpiller les efforts du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, qu'il a fait capoter après avoir atteint une avancée dans le règlement de la crise. Outre la confusion qui règne sur un hypothétique règlement de la crise, l'incident qui a émaillé la réunion, mercredi, de la Commission technique des signataires du Document de Carthage, avec le départ précipité de Noureddine Taboubi, menace d'aggraver davantage la crise. En effet, Taboubi a quitté la réunion après avoir piqué une colère rouge en raison de la non prise en compte dans le programme du gouvernement de la nécessité d'honorer les accords signés avec la centrale syndicale depuis 2011. On le voit, le ciel ne fait que s'assombrir davantage sur cette année scolaire et l'avenir des élèves est sérieusement compromis.