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Par Mohamed Ammar : Contre la manipulation, le Combat
Publié dans Tunisie Numérique le 28 - 11 - 2018

Depuis le fameux « Printemps arabe », j'ai écrit une série d'articles sur les manœuvres des anglo-saxons dans notre région. La justice transitionnelle a été l'un des instruments qui a servi à mettre en œuvre ce projet. Je republie mon article paru le 1er décembre 2016 dans le journal ‘'Chourouk''. Cette republication poursuit deux objectifs : Le premier est temporel puisque sa présidente a fixé la fin de ses travaux et la réparation des victimes. Le second cherche à sensibiliser le lecteur sur l'impact du pouvoir des dominants dans la manipulation des peuples.
Une recette mythique : La justice transitionnelle
La force des dominants dans l'instrumentation des recettes à appliquer dans les pays de la périphérie sont multiples et adaptées aux objectifs de leur dessein. La justice transitionnelle est l'une de ses recettes. Elle est apparue dans le contexte optimiste des années 1990 et la troisième vague démocratique après la chute des dictatures militaires d'Amérique latine en Argentine et au Chili. Une série de ‘'cercle d'initiés'' se forme pour réfléchir sur la manière à assurer la stabilité sociale et politique après la disparition des anciens bourreaux. En 1992 « La Fondation77 » réunit à Salzbourg des personnalités de vingt et un pays d'Europe centrale et orientale pour réfléchir à la meilleure manière d'organiser le passage d'un régime dictatorial à un régime démocratique. Des personnalités émergent et la justice transitionnelle est née, et son réseaux d'expert aussi. Avec cette naissance, la démocratie n'est plus considérée comme le résultat de certaines préconditions structurelles (réforme des régimes économiques, modification des habitus, émergence progressive d'une sphère publique et d'une société civile, etc) mais plutôt comme un choix de nature intrinsèquement politique et volontariste. Le lecteur averti saisit que les anglo-saxons recourent à une farce. Le projet d'établir le chaos dans le monde arabe est dénommé ‘'transition''. Pour donner de l'effet à cette farce, la recette faire place à l'émotion et au pardon répandue à travers la télévision. La monstration de l'horreur, sa mise en récit sont considérés comme les formes les plus nobles et les plus éthiques de justice. Le pardon devient la forme suprême du juste. Cette justice transitionnelle est, en outre, une nouvelle figure de la '' latini- christianisation du droit'' selon Derrida. Ce processus intérieur a-t-il réellement un rôle dans l'espace public ? En réalité cette recette poursuit un objectif clair ; nier la dimension économique dans le processus de réconciliation. Or sans réduction effective des inégalités démocratico-libéral'sociales structurelles, il n'y a pas de réconciliation durable.
Vers ‘'le paradis démocratico-libéral''
La justice transitionnelle pose que les sociétés peuvent se transformer après la violence si on les guide vers ‘'le paradis démocratico-libéral'' ! Face à la diversité des conflits, dictature, génocide ou sortie de guerre civile, peut-on traiter les maux de ces sociétés par une science technocratique ? En vérité les anglo-saxons ont usé de cette justice à des fins claires : promouvoir l'instauration du chaos comme transition pour donner l'illusion que les peuples ont participé dans le changement. De fait la justice transitionnelle ne constitue pas une grammaire universelle de la justice, mais bien plutôt une approche composite, éclectique et pragmatique de la pacification et de la démocratisation sociales. Les américains ont vendu ce produit et l'ont imposé à nos décideurs politiques, plus précisément à leur laquais. Le but est l'intensification du chaos. D'ailleurs le choix des victimes et la décision de leur attribuer une réparation, traduit la participation active de Sihem Bensedrine dans le projet américain. Une manière démocratico-libérale d'aggraver la crise financière du pays et de susciter la grogne de ceux qui s'estimeront injustement exclu de l'indemnisation. De plus, cette présidente n'a pas pris de gant pour violer les dispositions relatives à sa composition puisqu'elle a pris la majorité de ses décisions sans le quorum légal. Pourtant la justice transitionnelle prétend être une ‘'ingénierie sociale de pacification. Cherchant à concilier les différentes polarités qui la traversent, au sein d'une approche ambitieuse et souvent illusionnée par le discours « magique » de la réconciliation, cette façon de rendre justice tend à effacer systématiquement la dimension politique et intrinsèquement complexe de toute sortie de conflit.
‘'Une justice philanthropique''
Cette justice est donc ‘'philanthropique ‘'puisqu'elle est le produit d'une collaboration entre l'Etat américain et les plus grandes fondations philantropiques. La Charte 77, en 1992, était financée par Open Society, la Fondation Rockefeller et la National Endowment for Democracy. L'International Center fortransnationnal justice, lui, a été crée en 2001 par une importante donation de la Fondation Ford. On devine que cette démocratisation, mobilisé par des entrepreneurs de normes particuliers, n'est qu'une courroie de transmission de l'hégémon. C'est donc une justice antidémocratique puisque sa finalité est de perpétuer le chaos. Nos mass-médias n'ont pas été choqués par la visite d'un groupe du Congrès américain qui a rendu visite à la présidente de l'IVD pour s'enquérir de la marche de ses travaux, de savoir si le gouvernement lui facilite sa mission. La symbolique de cette visite confirme, s'il en était besoin, que l'institution est bien un ‘'machin'' au service de l'étranger car ce groupe n'ignore pas toutes les violations du statut accomplie par sa présidente. Leur laquais a fait preuve d'excès de zèle dans la réalisation de leur objectif. On lui a même permis de considérer que la période de transition devait remonter à l'année 1955. De fait, les américains lui ont permis de satisfaire son ressentiment à l'égard de l'Etat forgé par le Leader Habib Bourguiba. Ces détails expliquent l'absence de toute réaction des autorités publiques. Mieux, le gouvernement a ignoré la décision de l'autorité ‘'souveraine'' et a autorisé l'Instance à continuer ses travaux jusqu'au mois de décembre tout en sachant sa composition enfreint ses propres statuts. Cette démarche s'inscrit dans la logique de l'attaque du néolibéralisme contre l'Etat nation. Toutes ces données ont amené le Parti Destourien Libre, seul parti politique, à attaquer en justice cette Instance. Il a inscrit son combat dans le cadre de la défense de l'Etat-nation fondée par le leader Habib Bourguiba et les militants qui ont cru en la justesse de son combat. En outre pour défendre les deniers du peuple tunisien, le PDL a engagé une action en Référé tendant à l'obtention d'une décision enjoignant à l'Instance de ne pas accorder les réparations aux victimes choisies par ses soins
Ce retour sur la genèse de cette recette traduit l'impact du pouvoir de manipulation détenu par les anglo-saxons. Vendre une'' recette à la carte'' à leur laquais sous une dénomination symbolique pour réaliser l'objectif de répandre le chaos dans les pays que le capitalisme mondialisé a paupérisé. Cette justice est non seulement antidémocratique mais elle enfreint les principes et règles fondamentaux du droit pénal. Comme l'affirme Antoine Garapon, l'apparition publique de la victime dans la sphère du droit, de la mémoire ou de l'histoire, correspond à une « désinstitutionalisation » qui menace la démocratie en exaspérant les conflits au profit d'une conception purement sentimentale et « effusionnelle » du politique. Personne ne contestera que les fondations philanthropiques américaines ne militent pas pour la démocratie dans nos pays. Seul ‘'nos révolutionnaires'' feignirent y croire !!! Le Parti Destourien Libre continuera son combat contre ce ‘'machin''.
Par Maitre Mohamed Ammar


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