Le transport du phosphate et dérivés à partir de Gafsa en direction des usines du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès et Skhira, ainsi que vers les ports, a repris, lundi après-midi, a déclaré à la TAP une source auprès de la direction régionale de la SNCFT (Société nationale des chemins de fer tunisiens). Le transport du phosphate avait été interrompu, depuis le 28 juin dernier, par un sit-in à la gare ferroviaire El Ksar observé par des jeunes chômeurs revendiquant des emplois. Le sit-in a été levé suite à l'annonce d'un accord qui stipule le lancement de deux projets par la SNCFT. Il s'agit de la création d'un atelier de maintenance des trains de transport de phosphate et de l'extension des ateliers d'entretien des wagons. Les études spécifiques à ces deux projets devront démarrer incessamment, a affirmé à l'agence TAP, par téléphone, le chargé de communication au ministère du Transport, soulignant que la SNCFT a accumulé des pertes financières de l'ordre de 150 000 dinars par jour en raison du sit-in observé par les jeunes chômeurs. Une source responsable à la direction régionale du GCT à Gafsa a estimé, à 150 000 tonnes, les quantités de phosphate de qualité supérieure qui devaient être exportées, depuis le mois de janvier jusqu'à cette semaine, notamment, vers le Brésil et l'Iran. Par conséquent, le groupement devra payer des amendes estimées à des dizaines de milliers de dollars par jour pour non respect des délais de livraison. La paralysie qui a touché le transport ferroviaire de marchandises entre Gafsa, Gabès et Sfax a impliqué l'arrêt de transfert de pas moins de 15 000 tonnes de phosphate brut, par jour, vers les usines du GCT, à Gabès et Skhira, et d'environ 1 400 tonnes de superphosphate vers les ports pour être exportées.