Plusieurs familles de martyrs et des blessés de la révolution du 14 janvier ont demandé justice lors d'une rencontre organisée mardi soir à Tunis. Les intervenants, parmi les membres des familles des martyrs et des blessés de la révolution tunisienne, ont demandé à ce que justice soit faite d'autant plus ont-ils affirmé «qu'ils connaissent personnellement les auteurs de ces crimes qui demeurent libres de leurs mouvements”. Les familles des martyrs et des blessés de la révolution, venus nombreux de plusieurs régions du pays, ont dénoncé, à l'occasion de la table ronde organisée sur le thème du recours à la justice militaire en période de transition démocratique, « les lenteurs et l'insouciance » avec laquelle on a traité le dossier des martyrs et des blessés. Ils ont affirmé qu'ils étaient prêts à descendre de nouveau dans la rue « si leurs revendications n'étaient pas satisfaites et si on ne vengeait pas leurs enfants des agents de sécurité qui leur ont tiré dessus». Ils ont également appelé les médias particulièrement audiovisuels à accorder un intérêt plus soutenu à cette question. Le programme qui comportait des interventions de plusieurs juristes et militants des droits humains avait été interrompu par les participants, particulièrement parmi les familles des martyrs, qui ont critiqué le contenu des interventions jugé comme étant plutôt académique ne reflétant pas leurs préoccupations ni leurs souffrances. La table ronde est organisée en partenariat avec la mission Tunisie du réseau euro-méditerranée des droits de l'homme, par l'association awfiaa des familles des martyrs et des blessés de la révolution et l'association tunisienne contre la torture. Plusieurs membres de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution ainsi que des personnalités politiques étaient présents.