Par Ramsis | Il y a 6 minutes On n'entend plus parler que de çà, des bouches de tous les nahdhaouis, depuis leur cheikh suprême, jusqu'au dernier adhérant... Ils n'ont plus dans la bouche que le mot de « dialogue national », ajouté, bien évidemment, à la ritournelle de la haine viscérale vouée à Abir Moussi. Donc, en résumé, on dirait qu'Ennahdha est mue par deux sentiments. C'est qu'elle se sent menacée. Et cette menace elle la perçoit de deux côtés. D'abord du côté d'Abir Moussi qui commence à constituer, pour eux, une sérieuse menace qu'ils veulent à tout prix éliminer, et, ensuite, du fait de leur isolement du reste de la scène politique, et jusqu'au sein même du parti. Du coup, on dirait que leur stratégie de l'instant se précise. Ils veulent amener avec eux et autour d'eux un maximum d'alliés, toujours aussi éphémères, le temps de passer ce cap. Et il n'y a rien de tel, pour regrouper les belligérants, que d'évoquer le mot sacré de « dialogue national ». Mais là, il y a un hic ! En effet, de dialogues nationaux, il y en a un tas. Et chacun y va avec son propre dialogue. Et pour être égale à sa réputation, Ennahdha insiste pour manger à tous les râteliers. Elle participe avec tous ceux qui veulent un dialogue national, elle compose avec les uns et leurs adversaires. Le but étant de se pré positionner de façon à être avec celui qui sera le vainqueur. Ainsi, le Cheikh Rached Ghannouchi, alors qu'il fait de l'œil à Kais Saied pour l'attirer à un dialogue sacré, une façon, aussi de lui couper l'herbe sous les pieds, à lui et à ceux qui voudraient se regrouper autour de lui et de l'UGTT et leur initiative, il n'hésite pas à envoyer ses lieutenants manger à d'autres tables, y compris celle de l'adversaire déclaré de Kais Saied, Hichem Mechichi. Et c'est, probablement, dans ce sens que les émissaires du Cheikh, en l'occurrence, Anouar Maârouf et Imed Khemiri, étaient présents, cet après midi, à la Kasbah, pour discuter avec Mechichi du soutien politique qu'ils pourraient lui fournir. Et ce, en présence des représentants d'autres partis, comme Nabil Karoui et Iyadh Elloumi de 9alb Tounes, Zayet du bloc al Islah, Aouled Jebril du bloc national... De cette façon, c'est simple, Ennahdha se positionne à côté de Saied, et en même temps, de Mechichi. Et plus tard, que vive le Roi, qui qu'il soit ! Partagez Tweetez Partagez 0 Partages Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!