Le 25 novembre à Gardanne, Aziza H., une mère de famille de 43 ans, a été violemment agressée par deux femmes en raison de son voile. Cet acte, marqué par des insultes racistes et des violences physiques, met en lumière une réalité inquiétante : la hausse des actes à caractère raciste en France. Une agression d'une violence inouïe Alors qu'elle se rendait chez son kinésithérapeute, Aziza a été suivie par deux femmes d'une quarantaine d'années. Les insultes ont rapidement commencé : « Regardez la voilée comme elle se pavane », « On doit la crever comme les Palestiniens », raconte la victime. En réponse à ces propos haineux, Aziza a tenté de répliquer, mais cela a déclenché une escalade de violence. Poursuivie, elle a cherché refuge dans un chemin isolé, mais ses agresseuses l'ont rattrapée. « Elles m'ont maintenue au sol pour me frapper. Mon voile et mes cheveux ont été arrachés. Elles m'insultaient de sale race », déclare-t-elle. Subissant des coups et des menaces de mort, Aziza a également été étranglée. Les agresseuses ont cessé leur violence après avoir été distraites par un bruit, permettant à Aziza de rentrer chez elle. Des conséquences physiques et psychologiques graves Conduite aux urgences par une amie, Aziza souffre d'un hématome au poignet, de fêlures aux côtes, d'abrasions au cou et aux jambes, ainsi que de traces de coups au visage. Une incapacité temporaire de travail (ITT) de cinq jours lui a été prescrite. Malgré le choc, Aziza refuse de céder à la peur : « Abandonner, ça serait leur donner raison », dit-elle. Toutefois, elle confie son mal-être : « J'ai envie de rester chez moi, mais j'ai quatre enfants. Je suis en colère, je me suis dit que j'aurais dû me défendre. » Une plainte déposée dans un contexte alarmant Aziza a déposé plainte et sa famille lance un appel à témoins pour identifier les agresseuses. Cet événement s'inscrit dans un contexte national préoccupant : selon le ministère de l'Intérieur, les crimes et délits à caractère raciste ont augmenté de 32 % en 2023 en France. Cependant, une autre problématique émerge : le traitement inégal des actes de haine par les médias en France. Les agressions islamophobes, telles que celle subie par Aziza, reçoivent rarement la même couverture médiatique que les actes qualifiés d'antisémites. Cette disparité soulève des questions sur les biais éditoriaux et l'importance accordée à certains types de discriminations par rapport à d'autres. Pour de nombreux observateurs, cette différence de traitement contribue à invisibiliser une partie des victimes et à minimiser l'ampleur de l'islamophobie en France. Ce drame illustre l'urgence de lutter contre l'islamophobie et les actes de haine, qui continuent de fragiliser le tissu social français. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!