Les hydrocarbures se portent comme un charme en Algérie, le pays est même devenu le 1er fournisseur de gaz de l'Union européenne, détrônant la Russie, et la dynamique des nouveaux projets va s'amplifier. Mais Alger prépare aussi l'après et a mis le cap sur la diversification de son économie. Cela passe par une industrie locale forte et par une recherche développement costaude pour hausser davantage les exportations hors hydrocarbures. La stratégie des autorités algériennes paye au point que de plus en plus de ténors mondiaux investissent sur cette dynamique. C'est le cas du géant malaisien «Lion»… Il a un gros appétit pour des secteurs clés en Algérie : l'industrie de l'aluminium, l'agriculture et les mines. Le patron du groupe, Tan Sri William Cheng, a pris langue avec le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. Il a déclaré au terme de cet entretien : «Je suis venu dans le but d'investir en Algérie et d'explorer les opportunités nous permettant d'élargir nos activités dans l'industrie de l'aluminium dans un premier temps, avant de se lancer dans des projets agricoles ou miniers». «Lors de la rencontre avec le président de la République, nous avons échangé les vues et examiné les opportunités d'investissement», a ajouté le PDG de Lion Group Malaysia. Rappelons que le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), Omar Rekkache, avait annoncé le 3 juin 2024 qu'un «mégaprojet» de 8 milliards de dollars américains était en gestation, la venue à Alger du magnat indonésien le confirme. Une belle brochette de ministres ont assisté à ce rendez-vous de la plus haute importance, notamment le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkabe, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb et le directeur général de l'AAPI. Cette mobilisation témoigne de la volonté des autorités de dégager la route pour les investisseurs étrangers, à tous les niveaux. C'est la voie royale pour diversifier les sources de revenus du pays et offrir de nombreux emplois à la jeunesse, des empois de qualité et dans la durée. Si la confiance des investisseurs étrangers est là et que l'environnement des affaires suit, il n'y a aucune raison que l'Algérie n'atteigne pas rapidement des paliers supérieurs. Le pays a les ressources naturelles et humaines qu'il faut, une position géographique idéale, le reste c'est la diplomatie économique qui le fera. A noter que le ténor asiatique, qui a vu le jour dans les années 30, étend ses tentacules dans toute l'Asie. Il opère dans 6 pays, de la Malaisie au Laos ; ce groupe qui articule plusieurs branches affiche plus de 2,47 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel. Le commerce de détail, l'immobilier, l'exploitation minière…, Lion Group prospère dans tous ces segments et fait travailler plus de 11 000 personnes. L'Algérie a donc tiré le gros lot, qui peut en amener d'autres… Et c'est d'autant plus intéressant qu'Alger a pris le train de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF) ; l'industrie algérienne, forte de ces partenariats avec des mastodontes étrangers, aura encore plus à offrir aux marchés du continent. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!