TUNIS (TAP) - Le Parti de la Culture et du Travail (PCT) a entamé, samedi, à Tunis, sa campagne électorale pour la Constituante. Lors d'un meeting organisé, à cette occasion, le Secrétaire général du PCT Hafnaoui Amairia a mis l'accent sur l'importance des élections de la Constituante qui, a-t-il dit, doit se consacrer à l'élaboration d'une Constitution claire qui limite les attributions du pouvoir exécutif, consacre le principe d'alternance au pouvoir et accorde de larges prérogatives aux régions. La révolution, qui s'est déclenchée des zones et régions démunies, a-t-il relevé, est une révolution démocratique qui plaide en faveur des libertés politiques et de l'établissement d'un véritable régime républicain. Le Secrétaire général du PCT a proféré de violentes critiques contre les courants politiques et idéologiques concurrents, faisant remarquer que personne ne peut mettre en cause l'identité arabo-musulmane du peuple tunisien, mais l'Etat ne doit pas s'appuyer sur un référentiel religieux, c'est-à-dire qu'il ne faut pas pratiquer la politique au nom de la religion. Le nationalisme arabe, a-t-il constaté, est une idéologie en faillite qui n'a plus de place dans le monde arabe, dès lors que les peuples s'unissent sur la base de des valeurs démocratiques et de la donne économique. L'idéologie de Gauche en Tunisie, a-t-il observé, perd de plus en plus de terrain et penche plutôt vers les thèses néo-libérales. Le PCT, a-t-il soutenu, plaide en faveur de l'économie étatisée et de la réhabilitation du rôle du secteur public dans le soutien des classes ouvrières démunies, tout en accordant une attention particulière au secteur mutualiste pour les petits agriculteurs. Le PCT s'engage dans les élections de la Constituante avec 9 listes dont une liste indépendante, réparties entre les circonscriptions de Tunis I, de Tunis II, de l'Ariana, de Ben Arous, de la Manouba, du Kef, de Tatouine, de Tozeur et de Kasserine.