TUNIS, (TAP) - Le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis siégeant dans l'affaire dite des « martyrs et des blessés de la révolution » du district du grand Tunis et des gouvernorats de Zaghouan, Bizerte, Nabeul, Sousse et Monastir, a levé sa 2e audience après avoir interrogé notamment Lotfi Zouaoui et Adel Touiri. Lotfi Zouaoui, directeur général de la sécurité publique, a affirmé avoir occupé ce poste à partir du 16 février 2010 jusqu'au 26 janvier 2011, précisant que la direction dont il relève est un service public, seul habilité à fournir des prestations administratives et sécuritaires aux citoyens. Au sujet du dossier des « snipers » (tireurs d'élite), l'accusé a totalement nié l'existence de « snipers » opérant sous son contrôle, précisant que dans les situations extrêmes, il ferait recours aux unités d'intervention. Il a également affirmé avoir participé à la cellule de suivi créée depuis le 17 décembre 2010 dans l'objectif de suivre l'évolution des évènements et de donner des instructions sécuritaires aux unités en place. Les instructions émises par cette cellule , a-t-il indiqué, appellent à « la retenue » et au « retrait des armes et des forces de l'ordre » vers les postes de police, niant à ce propos avoir donné les ordres d'ouvrir le feu sur les manifestants. Interrogé dans la même affaire, Adel Touiri, directeur général de la sécurité nationale, a précisé qu'un bulletin est établi chaque 24 heures afin d'établir un rapport sur la situation sécuritaire dans le pays qui sera communiquée à tous les directeurs généraux. L'accusé a déclaré avoir donné les ordres de pas ouvrir le feu sur les manifestants, respectivement le 25 décembre 2010 et le 9 janvier 2011, appelant la justice à recourir au disque dur de l'affaire « des martyrs et des blessés de tala et de Kasserine » en tant que procédé de preuve.