Tweet Share TUNIS (TAP) - Le Collectif des associations de défense des droits humains et de la citoyenneté a organisé jeudi un rassemblement devant le théâtre municipal à Tunis pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse. Le rassemblement était l'occasion d'exprimer un soutien aux journalistes en ce jour de la liberté de la presse et de réaffirmer l'attachement à une presse libre et indépendante. La présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et membre du Collectif Néjiba Hamrouni, a estimé impératif que la société civile soit solidaire pour la défense de la liberté et l'indépendance de la presse et des médias surtout en phase de transition démocratique. Dans une déclaration à l'agence TAP, la présidente du SNJT a appelé à « surmonter les obstacles » en matière de législation et de structures de régulation qui garantissent la liberté et l'indépendance des médias et les protègent des pressions et des ingérences. Il s'agit également, a-t-elle conseillé de bénéficier des expériences de transition dans les pays démocratiques. Pour Abdessater Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), le rassemblement est organisé en signe de soutien aux journalistes qui passent par une phase de transition démocratique «difficile» marquée par «des agressions et des menaces telles que l'appel à la privatisation des médias publics, les procès et la violence matérielle et morale». Il a appelé à instaurer un dialogue entre les parties concernées pour la réforme des médias afin de les conformer aux standards internationaux. Les slogans scandés durant ce rassemblement ont appelé à la liberté de la presse, d'expression et des médias publics, ainsi qu'à la réforme de ce secteur et à la lutte contre la corruption. Les participants au rassemblement ont mis l'accent également sur la nécessité d'associer la société civile à la réforme du secteur et de créer une instance indépendante chargée de réguler le secteur. Le rassemblement a été marqué par des cercles de débat sur la réforme des médias et le jugement des symboles de la corruption politique et des médias auxquels ont participé des cyber-dissidents. Le Collectif est composé d'une cinquantaine d'associations féminines, de défense des droits humains, de promotion de la citoyenneté, de chômeurs et d'anciens prisonniers politiques. Tweet Share Suivant