Tweet Share PARIS (TAP) - Médecins sans frontières (MSF) a appelé samedi toutes les parties au conflit syrien "à respecter les structures médicales" et à faciliter l'accès aux soins des patients, notamment les femmes et les enfants. L'ONG a installé trois hôpitaux dans le nord et le nord-ouest du pays malgré les refus du régime de Bachar Al-Assad. Dans un communiqué, l'ONG demande "à toutes les parties au conflit en Syrie de respecter les patients, le personnel médical et les structures de santé". L'organisation affirme notamment que jeudi "un missile est tombé à 800 mètres d'un hôpital de terrain MSF dans la région d'Alep. Il n'y a pas eu de blessés." Selon MSF, "l'insécurité croissante dans la région d'Alep entrave les efforts visant à fournir des soins médicaux essentiels". "L'augmentation des attaques dans cette zone pourrait compromettre notre capacité à mettre en place des activités médicales, prévient Teresa Sancristovàl, coordinatrice des programmes d'urgence, qui dit chercher "des endroits sûrs pour apporter des soins à la population". Les blessés des aux violences "ne représentent que la partie visible d'une crise humanitaire qui affecte toute la population", indique Médecins sans frontières, tout en rappelant que "le conflit a un lourd impact sur les plus vulnérables, comme les personnes souffrant de pathologies chroniques, les femmes et les enfants". L'ONG constate que le stress lié au conflit a fait augmenter le nombre de fausses couches et de naissances prématurées. Les femmes enceintes se trouvant "aujourd'hui virtuellement privées de soins", elles se pressent vers les hôpitaux MSF, où selon Teresa Sancristovàl, "le nombre d'accouchements est passé de 56 en novembre à plus de 150 au cours des trois premières semaines de janvier". Depuis le 1er janvier, MSF dit avoir pris en charge 15 enfants prématurés qui "auraient besoin d'équipements médicaux spécialisés", uniquement disponibles en Turquie. MSF regrette que ses demandes d'autorisations officielles pour fournir des soins à la population syrienne dans les zones contrôlées par le gouvernement n'aient pas abouti. Tweet Share Précédent Suivant