TUNIS, 2 mai 2010 (TAP) - Les journalistes tunisiens célèbrent, lundi, 3 mai 2010, à l'instar de l'ensemble des journalistes et des communicateurs de la planète, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Les journalistes tunisiens célèbrent cette fête dans l'engagement à accomplir le rôle qui leur revient dans la consécration des attributs d'une société moderniste et ouverte fondée sur les principes de liberté, de démocratie, de dialogue, de pluralisme et d'acceptation de l'opinion contraire. Cette détermination puise sa force dans la volonté politique du Président Zine El Abidine Ben Ali qui ne cesse d'accorder au secteur de l'information et de la communication une attention particulière et un appui constant et qui oeuvre, inlassablement, à renforcer davantage le rôle de ce secteur dans l'impulsion du processus démocratique pluraliste, à travers la consécration d'une information libre, pluraliste et objective qui répond aux aspirations et aux intérêts du citoyen et qui interagit avec ses préoccupations et ambitions, sur la base du principe que la responsabilité est le corollaire de la liberté. Le président de la République a réaffirmé cette orientation qui vise à promouvoir et à moderniser l'information et à en dynamiser le rôle central dans la conscientisation de l'opinion publique, dans son programme électoral "Ensemble, relevons les défis" qui a consacré à l'information cinq points dans le cadre du premier volet de ce programme intitulé: "De nouveaux pas sur la voie de la démocratie et de l'enracinement du pluralisme", ce qui traduit la profonde conviction que chaque action politique moderniste doit être, impérativement, accompagnée, d'une évolution du secteur de l'information qui reflète le niveau de progrès et de maturité atteint par le peuple tunisien. * L'information, pilier de la démocratie et du pluralisme Cette orientation a été réaffirmée dans l'allocution prononcée par le Chef de l'Etat, à l'ouverture des travaux du Conseil des ministres, vendredi, 22 janvier 2010, et qui avait fixé une feuille de route à travers laquelle le Président Ben Ali a tracé les contours de l'action gouvernementale pour le prochain quinquennat, en soulignant l'importance que revêt le secteur de l'information en tant que pilier majeur de l'expérience démocratique et pluraliste en Tunisie. Parallèlement à la définition des contours du rôle devant être accompli par les bureaux d'information au sein des ministères, des établissements et des entreprises publics, en matière d'orientation et d'information relatives aux activités des ministères, le Chef de l'Etat a mis l'accent, dans cette allocution, sur la nécessité pour tous les responsables de fournir aux journalistes les données précises et l'information exacte. Le Président Ben Ali a, aussi, affirmé que la Tunisie est, aujourd'hui, un pays démocratique et pluraliste, où l'information est libre et le citoyen responsable, et qu'il est nécessaire d'accepter la critique constructive et de tirer profit de toute suggestion judicieuse et de toute évaluation utile. Le pari engagé sur le rôle de l'information tunisienne dans les processus de modernisation et de développement s'est, de nouveau, illustré, dans le discours prononcé par le Président de la République, le 12 novembre 2009, à l'occasion de sa prestation de serment devant la chambre des députés et la chambre des conseillers, discours dans lequel il a affirmé qu'"il n'est point de tabous en Tunisie autre que ce qui contrevient aux prescriptions de la Loi et aux règles de l'éthique professionnelle". Le Chef de l'Etat avait, à cette occasion, annoncé une série de décisions et d'orientations avant-gardistes en vue de promouvoir le rendement de ce secteur, au niveau du fond et de la forme, affirmant que l'oeuvre se poursuit afin d'élargir les espaces de dialogue et de traiter les questions relatives à la chose publique, afin que l'information reflète, avec fidélité, le climat de pluralisme politique et intellectuel qui règne en Tunisie. * Un processus de réformes au service de l'information et de la communication De surcroît, et comme il ne peut y avoir de démocratie et de pluralisme sans la garantie des Libertés et le respect de l'opinion contraire, la promotion de l'information et de la communication et le développement de leurs contenus ont, constamment, fait partie intégrante du processus de réforme et du changement. C'est dans cette optique que s'inscrivent les premières mesures annoncées, dès l'aube du changement, pour promouvoir le paysage médiatique national. Les mesures et les réformes se sont ensuite succédées tout au long de ces deux décennies, ce qui a préparé le secteur à faire face à la concurrence et renforcé sa présence dans l'espace communicationnel mondialisé. Ces mesures ont, également, permis de développer les compétences et les connaissances des professionnels du secteur. Les réformes introduites sur le secteur ont touché le volet législatif, notamment, à travers la révision du Code de la Presse, à quatre reprises (1988, 1993, 2001, 2005). L'amendement de 2005 a supprimé la procédure du dépôt légal et les sanctions qui en découlent dans le domaine de la presse, décision qui est venue renforcer des acquis précédents consistant, essentiellement, à soumettre la suspension d'un journal à une décision judiciaire et à supprimer les peines privatives de liberté. * Enrichissement du paysage audiovisuel public et privé S'agissant du développement des moyens d'information audiovisuelle, il convient de signaler le renforcement du paysage médiatique public qui compte aujourd'hui 9 stations radiophoniques, dont 4 nationales et 5 régionales, en plus de deux chaînes de télévision satellitaires "Tunis 7" et "Tunisie 21". Aussi, la décision du Président Ben Ali d'ouvrir le champ devant le secteur privé a-t-elle permis d'enrichir davantage le paysage audiovisuel, en général, et le secteur culturel, en particulier. En concrétisation de cette démarche, le secteur audiovisuel en Tunisie a connu la création de trois radios privées, en l'occurrence "Mosaïque FM", "Jawhara FM" et "Radio Zitouna pour le saint Coran", outre deux chaînes de télévision, à savoir "Hannibal TV" et "NESSMA TV". * Les TIC au service des médias D'autre part, et dans le souci d'être en phase avec la révolution technologique, les divers médias se sont dotés d'un site électronique, ce qui leur a permis de bénéficier de l'augmentation significative du nombre des internautes en Tunisie. La multiplication remarquable du nombre des titres publiés en Tunisie qui s'élève, actuellement, à 306 journaux et périodiques, dont 90% sont privés, est une preuve supplémentaire de la pluralité du paysage médiatique en Tunisie, qui n'a cessé d'enregistrer une nette évolution grâce, notamment, au renforcement de la presse spécialisée. La presse écrite exprime les divers points de vue, y compris ceux des représentants de l'opposition, de même qu'elle reflète la diversité des visions et des courants politiques et intellectuels dans le pays ainsi que les opinions critiques à l'égard de l'autorité. Dans l'objectif de conforter cette orientation, les journaux et revues, y compris les publications de l'opposition et la presse indépendante, bénéficient de la publicité publique, alors que la publicité privée représente environ 75% des revenus mensuels des médias. Pour ce qui est des partis de l'opposition, ils publient et distribuent leurs journaux et revues, qui paraissent de manière régulière et en toute liberté. De plus, les auteurs des articles y expriment librement leurs points de vue au sujet de diverses questions. Les organisations professionnelles qui représentent de larges franges du peuple tunisien disposent de leurs propres périodiques qui sont publiés de manière régulière. * Médias: 70 correspondants permanents en Tunisie Dans le droit-fil de l'ouverture du pays sur son environnement international, des centaines de titres étrangers et arabes sont en circulation en Tunisie. En 2009, environ 1190 titres, toutes spécialités et langues confondues, sont commercialisés. Actuellement, quelque 70 correspondants permanents s'acquittent de leur mission en toute liberté et dans les meilleures conditions. Le choix de la réforme du secteur dans le sens d'une meilleure efficacité et efficience, a également englobé le Conseil supérieur de la Communication dont la fonction a été promue et dont les prérogatives ont été renforcées, afin d'assurer le suivi du rendement des médias, d'évaluer leurs programmes et leurs contenus et de proposer les conceptions appropriées pour les promouvoir, de manière à répondre aux choix nationaux et aux respect des règles déontologiques de la profession journalistique. * Incitations présidentielles en faveur des journalistes Partant de la ferme conviction que l'accomplissement par la presse de son rôle agissant et responsable commande la réunion de toutes les conditions matérielles et morales nécessaires aux professionnels du métier, afin de leur permettre de s'acquitter convenablement de la mission qui est la leur, la famille de l'information a toujours bénéficié d'une sollicitude particulière de la part du Président Zine El Abidine Ben Ali, qui lui a réservé de multiples incitations et veillé à promouvoir ses conditions. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les mesures annoncées en leur faveur par le Chef de l'Etat, lundi 25 janvier 2010, et qui consistent à les faire bénéficier d'une réduction de 50% du coût des billets d'avion personnels ou professionnels sur les lignes de la compagnie aérienne "Tunisair", ainsi que de tarifs préférentiels en matière de connexion aux réseaux de l'Internet et de téléphonie fixe et mobile, dans le cadre d'un accord-cadre conclu entre Tunisie Telecom et le Syndicat national des Journalistes tunisiens (SNJT), outre la réactivation de la mesure présidentielle relative à l'octroi aux journalistes de la possibilité d'acquérir des ordinateurs portables à des conditions avantageuses. Le Président de la République a, de tout temps, veillé à consacrer les valeurs de solidarité et d'entraide entre les différents membres de la famille de l'information, ce qui s'est concrétisé par la création du Fonds d'entraide entre les journalistes, en 2007. Cette vision stratégique cohérente du rôle de l'information dans la société, qui est placée au coeur même du défi démocratique, a dépassé les frontières nationales pour bénéficier d'un écho des plus favorables auprès des prestigieuses institutions médiatiques arabes. L'attribution, le 26 avril 2010, par l'Union des journalistes arabes (UJA), de son Ecusson au président Zine El Abidine Ben Ali et les déclarations qui ont émané de sa direction, sont le couronnement de l'avant-gardisme de la Tunisie dans le domaine de l'information objective et sincère qui est en phase avec le développement de la société et qui reflète la diversité et la pluralité des opinions. Les acquis accumulés par le secteur, tout au long des deux dernières décennies, constituent le meilleur stimulant pour les journalistes tunisiens afin qu'ils adhèrent à la concrétisation des orientations tracées par le Président de la République, qui les a sans cesse exhortés à se libérer de l'autocensure et à faire preuve de créativité et d'audace, tout en s'attachant à la déontologie de la profession pour hisser le discours médiatique au niveau des aspirations de l'opinion publique nationale.