TUNIS, 10 déc 2010 (TAP) - Des bailleurs de fonds européens se sont associés pour accorder à la Tunisie des crédits d'un montant global de 325 millions d'euros destinés à cofinancer le premier tronçon du Réseau ferroviaire rapide (RFR) dont le coût global s'élève à 550 millions d'euros (1 euro=1,9 dinar). Les accords de prêt ont été signés, vendredi, à Tunis, entre la Tunisie et trois institutions européennes: l'Agence Française de Développement (AFD), la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque Allemande de Développement (KfW). En vertu de ces accords, la BEI accorde un prêt de 177 millions d'euros, la KfW (70 millions d'euros), l'AFD (50 millions d'euros), outre, un don accordé par la Commission Européenne par la biais de la facilité d'investissement voisinage (28 millions d'euros). Les accords ont été signés par M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la coopération internationale d'une part et MM. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, Dov Zerah, directeur général de l'AFD et Kurt Hildebrand, représentant de la KFW, d'autre part. Le projet du RFR de Tunis constitue l'un des principaux projets figurants dans le 11ème plan quinquennal de développement de la Tunisie 2007-2011. Il a pour principaux objectifs de moderniser les réseaux de transport en commun dans le Grand Tunis, d'améliorer les services de transport urbain et la qualité de vie des citoyens de la ville de Tunis et de décongestionner la circulation à travers la promotion du transport ferroviaire. Les représentants des institutions européennes ont été unanimes pour dire que ce projet vient illustrer l'exemplarité des relations entre la Tunisie et ses partenaires de l'Union Européenne, notamment, la France et l'Allemagne et revêt une grande importance dans la mesure où il concerne un secteur stratégique qui est le transport urbain en commun. Ils ont souligné leur disposition à contribuer à la réalisation de projets semblables en Tunisie qui représente un partenaire stratégique et crédible de l'Union Européenne et un pays méditerranéen, très engagé dans le développement du partenariat régional et dans l'édification de l'espace Euromed. M. Jouini a souligné la qualité des relations de coopération qu'entretient, depuis toujours, la Tunisie, avec la Commission Européenne, notamment, avec des pays amis comme la France et l'Allemagne. L'apport de ces partenaires au développement de la Tunisie, a-t-il poursuivi, dépasse désormais le cadre financier pour couvrir d'autres volets tels que les échanges de savoir et d'expertises, lesquels permettent de consolider les acquis dans des domaines stratégiques pour la Tunisie. Le ministre a relevé que le projet du RFR revêt, certes, une importance particulière pour la Tunisie dans la mesure où il répond à un besoin urgent de renforcement du transport collectif dans les zones périphériques du centre de la capitale, permet de décongestionner la circulation et d'améliorer les conditions d'exercice des activités urbaines. Le ministre a fait remarquer que l'initiative de financement de ce projet dans le cadre de la FIV, reflète une convergence d'intérêt des bailleurs de fonds européens et l'entente qui règne pour développer ce type de mécanismes.