ROME, 4 avr 2011 (TAP) - Certaines des victimes civiles tuées par erreur lors d'une frappe aérienne de l'Otan vendredi près de Brega, en Libye, étaient en réalité des "infiltrés de Kadhafi", a affirmé dans une interview lundi Moustapha Abdeljalil, chef de l'organe représentatif des insurgés. Interrogé par le journaliste du quotidien La Stampa sur cette possible bavure de l'Otan, le chef du Conseil national de transition (CNT) libyen a admis: "il faut prendre ça en compte aussi et nous en sommes vraiment désolés". "Mais je veux ajouter qu'après une enquête interne nous avons vérifié que les jeunes révolutionnaires victimes de tirs amis étaient en fait des infiltrés de Kadhafi", a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient les victimes considérées comme des infiltrés. Neuf opposants armés au régime de Mouammar Kadhafi ont trouvé la mort dans cette frappe de l'Otan, ainsi que les quatre occupants d'une ambulance, le conducteur et trois étudiants en médecine de Benghazi, avait annoncé samedi soir à la presse Abdoulhafiz Ghoga, un porte-parole de la rébellion à Benghazi, le bastion des insurgés dans l'Est de la Libye. Evoquant un éventuel départ du chef du régime libyen, M. Abdeljalil a rappelé que "dès le début nous ne nous sommes pas opposés à l'idée d'un exil de Kadhafi". "Il y a pas mal de jours que l'on en parle. De toute évidence, il n'y a aucun pays disposé à l'accueillir", a-t-il ajouté. Lundi dans la matinée, le responsable pour la politique extérieure du CNT, Ali Al Isawi, ex-ambassadeur de Libye en Inde qui a fait défection, doit être reçu à Rome par le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini.