KEBILI, 4 avr 2011 (TAP)- M. Salah Sebii, gouverneur de Kébili, a rencontré, lundi, les manifestants qui observaient un sit-in depuis une semaine devant le siège du gouvernorat de Kébili. Il a discuté avec eux des moyens susceptibles de trouver une solution à leurs préoccupations et garantir le droit des demandeurs d'emploi parmi les habitants de la région à intégrer le marché du travail. Le gouverneur a, à cette occasion, passé en revue les opportunités d'emploi offertes actuellement dans la région dans les secteurs public et privé. Il a mis l'accent sur la détermination des autorités, en dépit des moyens limités, à permettre aux personnes sans emplois de bénéficier d'opportunités de travail dans le cadre des mécanismes mis en place par le fonds national de l'emploi. Il s'agit, a-t-il précisé, de solutions provisoires d'ici l'examen du projet régional de création de postes d'emplois et la fixation du quota des recrutements pour chaque région. Il a affirmé que l'emploi est l'un des droits fondamentaux de l'homme que l'Etat veille à garantir, appelant les sitineurs à organiser une rencontre, au cours de cette semaine, avec les délégués et les directeurs régionaux en vue de débattre des moyens à même de résorber le problème du chômage. De leur côté, les manifestants ont fait part de leur refus des solutions provisoires qui ne résolvent pas le problème du chômage. Ils ont dénoncé l'indifférence des autorités concernées face à leurs doléances et l'absence d'une approche claire fondée sur la transparence et la justice, une approche qui tient compte de l'ancienneté du diplômé et des conditions sociales du postulant à un emploi. Ils ont, également, souligné la nécessité d'engager un débat avec la commission régionale des demandeurs d'emploi et de trouver une solution urgente permettant, dans une première étape, de recruter 500 diplômés de la région. Par ailleurs, le gouverneur s'est enquis de l'état de santé de deux jeunes manifestants, en grève de la faim depuis samedi dernier, pour protester contre la marginalisation et l'exclusion dont font l'objet les habitants de la région de Kébili.