TUNIS, 22 Oct 2009(TAP)- La Tunisie ne cesse de se distinguer en matière de promotion des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Rien qu'en 2009, elle a enregistré un taux de pénétration au téléphone portable dépassant les 85 lignes pour 100 habitants, soit un des taux les plus élevés des pays émergents en Asie, Afrique et Amérique latine. C'est ce qui ressort du rapport 2009 sur l'économie de l'information dont les principales conclusions ont été rendues publiques, jeudi, à Tunis, lors d'un point de presse tenu par M.Mongi Hamdi, directeur des sciences et technologies et des technologies de l'information et de la communication à la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en présence de MM.El Hadj Gley, ministre des technologies de la communication et Mohamed Belhoucine, coordonnateur résident des nations unies à Tunis. Ce rapport, intitulé « tendances et perspectives en période de turbulence » a pour objectif de mettre en avant les opportunités que les TIC peuvent représenter en cette période de turbulences économiques. Intervenant, M.Belhoucine a indiqué que le choix de Tunis pour présenter le rapport de la CNUCED confirme la reconnaissance des performances de la Tunisie en matière des TIC à l'échelle internationale, résultat de ses efforts engagés pour la réduction de la facture numérique et l'instauration de la société de l'information. Le document montre que la Tunisie a connu la plus forte progression en matière d'accès à Internet en Afrique au cours de la période (2003-2008) avec quelque 2,8 millions d'utilisateurs d'Internet (26,8% de la population) en 2008. Mieux la Tunisie compte plus de 1,1 millions d'ordinateurs. S'agissant de l'Internet à haut débit, le rapport recense pas moins de 230 000 tunisiens abonnés à l'Internet à haut débit en 2008, soit 2,8% de la population, alors que ce chiffre ne dépasse pas les 1,5% dans d'autres pays émergents tels que l'Egypte. La Tunisie un pôle d'attraction de l'Offshoring Selon le rapport, la Tunisie, forte d'un environnement favorable à l'investissement et d'une infrastructure de télécommunications développée, enregistre de bons scores dans le domaine de l'Offshoring des biens et services TIC. Avec une progression annuelle moyenne de 22% des exportations des biens TIC, lesquelles sont passées de 198 millions de dollars en 2003( 255 millions de dinars) à 640 millions de dollars en 2007 ( 832 millions de dinars), la Tunisie est de nos jours, devenue un pôle d'attraction de l'Offshoring dans le domaine des TIC, a affirmé M.Hamdi. Concernant les services TIC, le responsable a rappelé que la Tunisie était retenue en 2007, en tant qu'exportateur majeur des services informatiques et services fournis au moyen des TIC, avec 572 millions de dollars ( 743 millions de dinars) , faisant remarquer que cette tendance va être renforcée au cours des prochaines années à la faveur de la réalisation de grands projets dans le domaine des TIC. "D'après les données disponibles, a t-il dit, les années à venir connaîtront une accélération plus rapide grâce à la réalisation d'une série de parcs technologiques comme celui d'El Ghezala et l'engagement fort personnel du Président Ben Ali à faire des TIC un grand moteur de croissance socio-économique et de faire de la Tunisie un pôle d'attraction de l'Offshoring dans les domaines des TIC". Le rapport 2009 sur l'économie de l'information fait ressortir que les exportations des services (centres d'appels et de suivi de la clientèle, opération de soutien à la gestion..) ont relativement bien résisté à la crise. Le document relève que les perspectives de croissance pour les exportateurs de services fournis par les TIC, tels que la Tunisie, sont très prometteuses. M.Hamdi a relevé que les progrès réalisés dans le domaine des TIC ne doivent pas occulter les défis à relever, notamment pour ce qui a trait à la réduction de la fracture numérique, plus particulièrement la réduction de l'écart de connectivité à l'Internet à haut débit. Cet écart, a-t-il poursuivi, constitue actuellement, un handicap pour les entreprises de nombreux pays notamment ceux les moins avancés. Pour ne citer qu'un chiffre, la probabilité pour une entreprise d'avoir accès à Internet à haut débit est 200 fois supérieure dans les pays développés que dans les pays les moins avancés, l'Afrique étant le continent qui enregistre le plus grand retard dans ce domaine. Intervenant M.Gley a indiqué que la décision de la CNUCED de lancer, à Tunis, son rapport annuel sur l'économie de l'information, constitue une reconnaissance internationale des efforts déployés par la Tunisie en matière de promotion des TIC. Il a appelé toutes les parties concernées à travailler de concert afin de relever les nouveaux défis qui s'imposent en la matière tels que définis par le nouveau programme électoral du président Ben Ali (2009-2014). Objectif : 1 million de nouveaux abonnés à l'ADSL Il s'agit d'atteindre 1 million de nouveaux abonnés au réseau Internet à haut débit à travers l'adoption des réseaux les plus modernes dans ce domaine, l'augmentation de la capacité de connexion pour la porter à 100 giga bits par seconde en 2014 contre 15 actuellement et la mise en exploitation des réseaux de téléphonie mobile de troisième génération et des nouvelles générations technologiques. Il s'agit également de mettre en place la télévision numérique terrestre afin d'assurer la couverture de l'ensemble des régions du pays à l'horizon 2014, à travers l'exploitation à nouveau du spectre des fréquences radio utilisées et son utilisation pour le développement des services futurs des communications par radio à haut débit, ainsi que les services mobiles de l'Internet à haut débit, tels que le Wi max, outre l'adoption des technologies de diffusion les plus récentes à l'instar du système à haute définition HD. Ces mesures, a-t-il ajouté, visent également à créer une agence nationale pour la promotion des investissements dans l'économie numérique à l'effet de stimuler les projets, l'investissement, le développement des technopoles des cyberparcs et d'encadrer davantage les jeunes promoteurs dans les branches innovantes des TIC. Elles tendent en outre, à associer la société civile à l'édification de la société du savoir et à la promotion des nouvelles technologies à travers l'allocation d'une subvention de 10 000 dinars à chaque association qui réalise un site web interactif.