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L'Hôtel de ville de Tunis, un rêve caressé par de nombreuses générations et devenu réalité
Publié dans TAP le 06 - 11 - 2009

TUNIS, 6 nov 2009 (TAP) - La ville de Tunis célèbre, le dimanche 8 novembre 2009, le 11ème anniversaire du nouveau siège de son hôtel de ville, sis à la Kasbah.
Cet édifice architectural construit pour être en parfaite harmonie avec le développement connu par la capitale à tous les niveaux et pour répondre à l'impératif de doter la capitale d'un siège digne de ce nom, s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle génération d'édifices publics qui se distinguent par le cachet architectural tunisien et sont adaptés aux exigences de la vie moderne.
L'Hôtel de ville, réalisation majeure de l'Ere du Changement
Alliant modernité et authenticité, cet ouvrage est considéré comme étant l'un des principaux projets réalisés dans la capitale à l'ère du Changement, dont l'esthétique et la dimension peuvent rivaliser avec celles des plus grands hôtels de ville du monde.
De plus, l'hôtel de ville de Tunis se distingue par sa position topographique en hauteur. Il se situe entre le lycée Sadiki et la mosquée de la Kasbah et surplombe la médina de Tunis, inscrite, depuis 1979, sur la liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO).
Le balcon présidentiel qui se situe au 2ème étage de l'Hôtel de ville de Tunis offre une vue panoramique imprenable sur le grand Tunis où se rencontrent les minarets de la vieille ville et les clochers de la cathédrale de Bab Bhar, avec en toile de fond le lac de Tunis et la banlieue de Carthage, au niveau de Sidi Bou Saïd.
Cet édifice se dresse sur une superficie de 14 mille 750 mètres carrés, sur l'emplacement de l'ancien centre du pouvoir politique et militaire de la Tunisie, durant le XIIIe siècle, à l'époque du règne de la dynastie Hafside.
Il se situe, aujourd'hui, à proximité du siège officiel du gouvernement tunisien (Palais du Gouvernement) et regroupe plusieurs autres départements ministériels, à l'instar de la défense nationale, de la justice et des droits de l'homme, et de la culture et de la sauvegarde du patrimoine.
Il se compose de deux étages, d'un rez-de-chaussée et de deux niveaux souterrains et a deux entrées, la première donne sur le parvis de la place de la Kasbah où se dresse le monument du 7 novembre et reste réservée aux cérémonies d'apparat et aux hôtes de marque, alors que la seconde entrée s'ouvre sur une cour d'honneur de 3200 mètres carrés, et est réservée au public, aux conseillers et aux fonctionnaires.
L'hôtel de ville comprend un hall central spacieux couvert d'un grand dôme orné de formes et de couleurs, qui reflètent les caractéristiques de l'architecture arabo- musulmane, avec ses cachets andalou et ottoman distingués, qui confèrent au hall une esthétique et une fonctionnalité à même d'offrir les meilleurs services aux citoyens dans un cadre confortable et agréable, et d'accueillir les hôtes de marque de la Tunisie.
Aussi, cet édifice comporte-t-il des salles réservées aux réunions du conseil municipal, notamment, une salle du conseil, disposée en hémicycle et pouvant recevoir 106 conseillers.
Cette salle renferme des gradins, avec une mezzanine pour les journalistes et le public, d'une capacité de 75 places.
Il comprend, également, une salle de mariage pouvant accueillir jusqu'à 200 personnes et un salon d'honneur réservé aux cérémonies officielles et aux cérémonies de signature des conventions de coopération et de jumelage.
M. Abbès Mohsen, maire de la capitale a indiqué que cet imposant édifice a concrétisé un rêve qui a caressé plusieurs générations de responsables communaux de voir s'ériger un hôtel de ville, à la hauteur de la capitale et qui reflète son histoire trois fois millénaire et les nombreuses civilisations qui s'y sont succédé.
Il a ajouté que cette municipalité, qui a bénéficié du suivi personnel du Président Zine El Abidine Ben Ali, dans ses différentes phases de construction, depuis qu'il en avait ordonné la réalisation et jusqu'à son inauguration, le 8 novembre 1998, constitue l'une des réalisations majeures de l'ère du 7 novembre et la fierté des habitants de la région et de l'ensemble des Tunisiens.
Sur un autre plan, cet édifice a été bâti avec des produits de construction typiquement locaux, à l'instar des pierres taillées de type "Fondouk Jedid", calpiné avec du marbre rose "Kadhel" ou du marbre blanc statuaire, et de la céramique traditionnelle et en stuc peinte à la main, telles que "Afset Essid et Nakcha H'dida".
Dans les différentes salles de l'hôtel de ville se dressent des colonnes en marbre blanc massif, surmontées par des chapiteaux de type "Hafside".
La majorité des faux-plafonds de la municipalité sont décorés d'arabesque en bois rouge et vert moulu, sculpté, ajouré et peint à la main, des spécificités que l'on retrouve dans les "Sandjak" au sein des mausolées ou dans les Hammams tunisiens, et dont avaient été inspirées certaines pâtisseries tunisiennes, telles que "La baklava du Bey".
La construction et la décoration de l'hôtel de ville de la capitale a été assurées par une équipe de compétences tunisiennes, comprenant 6 architectes, 14 techniciens et environ 70 artisans, avec le concours des membres de l'Association de sauvegarde de la médina.
L'hôtel de ville primé à l'échelle internationale
L'hôtel de ville de Tunis dispose d'un livre d'or qui a été annoté par plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement de pays frères et amis, ainsi que par d'éminentes personnalités, dans le cadre de leurs visites officielles effectuées en Tunisie, dont notamment le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, le président syrien, Bachar Al-Assad, le Roi du Maroc, Mohamed VI, le président français, Nicolas Sarkozy, l'ancien président italien Carlo Azeglio Ciampi, l'ancien président Sud Africain, Thabo Mbeki et l'ancien président mauritanien, Mouaouia Ould Sid'Ahmed Taya.
Il dispose également de 600 tableaux de peinture et d'un grand nombre de diapositives d'œuvres rares de peintres tunisiens, à l'instar de l'artiste tunisien, Zoubeir Turki et des pionniers de l'art plastique qui ont visité la capitale et se sont inspirés de son architecture et de ses diverses quartiers, tels que Roubtzoff, Bismuth et Boucherle.
Ce nouvel édifice a été parmi les premiers à intégrer l'administration rapide, s'agissant notamment des services de l'Etat civil et du paiement à distance, à se doter, en 2006, et d'une recette des finances virtuelle, pour faciliter les opérations de règlement des situations fiscales municipales.
De surcroît, l'hôtel de ville de Tunis a pris l'initiative, depuis 1999, d'aménager quatre publinets au profit des jeunes résidant dans des quartiers populaires, dont tout particulièrement celui de Bab Souika.
Au cours de la même année et plus précisément en septembre, la municipalité de la capitale avait engagé l'élaboration d'un système intégré pour la gestion de ses ressources.
Il convient de rappeler que le Président Zine El Abidine Ben Ali avait recommandé, le 3 décembre 1992, en prenant connaissance de la maquette de l'édifice de l'hôtel de ville, que ce projet soit réalisé par des compétences tunisiennes et qu'un suivi constant des travaux soit assuré afin que ce nouveau siège soit un monument en parfaite harmonie avec le site historique de la Kasbah.
La mairie de Tunis a été fondée le 30 août 1858 et représente la plus ancienne municipalité de la République tunisienne. Son premier maire fut le général Hussein (1858-1865).
Grâce à sa distinction dans les domaines social, économique et culturel, l'hôtel de ville de Tunis a reçu plusieurs distinctions internationales dont "Le Prix Aga Khan d'architecture" en 1983 et en 1995, en signe de reconnaissance pour l'apport du projet "Hafsia" à la conservation de l'architecture arabo-musulmane, et "Le Prix UNESCO, villes pour la Paix", le 31 mars 1998, en témoignage de reconnaissance pour sa remarquable contribution à la propagation de la solidarité et de la culture de la paix.


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