Washington, 26 déc 2009 (TAP) - Un mois après l'annonce par le président Obama de la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan, des divergences sur plusieurs aspects fondamentaux de la nouvelle mission US commencent à surgir entre responsables civils et militaires, croit savoir samedi le Washington Post. "Des membres du conseil de guerre du président Obama divergent sur la signification de l'engagement sur le début de retrait des forces américaines à partir de juillet 2011, et sur le fait de savoir si la nouvelle mission a été restreinte par rapport à la proposition" du commandant des troupes américaines et de l'OTAN en Afghanistan, le général McChrystal, dans son analyse du conflit présentée en août dernier, écrit le journal, qui cite plusieurs hauts responsables civils et militaires directement concernés par le sujet. Ces divergences ont créé "une ligne de discorde entre des responsables de la Maison blanche désirant un retrait anticipé des troupes américaines, d'une part, et des commandants militaires qui ont la conviction qu'une victoire contre les Talibans est toujours possible, de l'autre, relève la publication, faisant remarquer que ces divergences ont pour conséquence une complication de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan. Dans un discours prononcé début décembre depuis l'Académie militaire de West Point, le président Obama avait annoncé l'envoi de 30.000 soldats américains supplémentaires au front afghan et annoncé la date de juillet 2011 pour le début du retrait des troupes américaines avec le transfert de la mission de sécurité aux forces armées et à la police afghanes. Or, relève le Washington Post, l'une des questions toujours en suspens reste le nombre des forces de sécurité afghanes qui devront être formées et entraînées avant le début du retrait, ajoutant que le général McChrystal avait demandé de doubler le nombre des forces armées et de police afghanes en formant quelque 400.000 nouveaux éléments. Cette requête du plus haut gradé américain en Afghanistan n'avait pas été retenue par le président Obama, notamment en raison des coûts élevés qu'elle engendrerait, note le journal, faisant toutefois remarquer que la réalité sur le terrain montre que cet objectif reste inchangé, comme en témoigne un document publié par le commandement américain chargé de la formation des forces afghanes. "C'est une question qui reste ouverte", relève, pour sa part un haut responsable du Pentagone, cité par le journal.