Après la victoire contre Daech en Syrie proclamée par Vladimir Poutine, la question de l'avenir des djihadistes encore sur place et de leur potentielle capacité de nuisance reste entière. La fin irrévocable de son soi-disant califat qu'il avait créée Iraq et en Syrie est imminente. Nombre de ses combattants sont tués, capturés ou chassés des villes et des villages clés. Or, après la défaite de Daech en Syrie, un grand nombre de djihadistes sont encore là. La question est donc de savoir quel est leur avenir. La défaite de Daech suffira-t-elle à décourager ces combattants, toujours en liberté ? Ou bien poursuivront ils leur combat ailleurs sous la bannière d'autres groupes terroristes ? « Beaucoup s'attendent à ce que Daech, en désespoir de cause, retourne à un statut de simple force insurrectionnelle, comme Al-Qaeda l'avait fait en Iraq après sa déroute face aux milices sunnites d'Al-Anbar en 2007. Mais, il est probable qu'une partie de ses combattants cherchent à se rapprocher de la branche syrienne liée à Al-Qaeda, Tahrir Al-Cham (organisation de libération du levant créée en janvier dernier, en résultat de la fusion de cinq groupes rebelles syriens) », indique au quotidien britannique The Independent, Ahmad Altindal, analyste spécialiste du Moyen-Orient. « Sans pouvoir dire si ces ralliements sont de nature à durcir la ligne de Tahrir Al-Cham, la menace de cette coalition et ses ambitions terroristes ne doivent pas être sous-estimées. Le peindre en groupe modéré serait une terrible erreur », poursuit-il.