Fin décembre 1983, suite à une demande du Fonds Monétaire International (FMI) de stabiliser l'économie nationale, le Gouvernement avait annoncé l'augmentation des prix du pain et des produits céréaliers. Les premières réactions fusent du sud : Douz, Kébili, El Hamma, Gabès puis Kasserine s'étaient révoltées. Tunis et sa banlieue s'étaient embrasées le 3 janvier et les émeutes se poursuivaient pendant trois jours malgré la proclamation de l'état d'urgence et le couvre-feu décrétés dès le 1er janvier. Le 6 janvier, le président Habib Bourguiba convoque la télévision et indique : « Toutes les augmentations sont annulées. Que Dieu bénisse le peuple tunisien ». Officiellement, les incidents avaient fait 70 morts.