Elle était présidente de la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs et aussi militante féministe depuis des années en Tunisie. Elle était le symbole de la femme libre, intelligente et altruiste. Elle était Asma Fenni, qui nous a quitté le 18 juin 2009, Elle était présidente de la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs et aussi militante féministe depuis des années en Tunisie. Elle était le symbole de la femme libre, intelligente et altruiste. Elle était Asma Fenni, qui nous a quitté le 18 juin 2009 et qui a laissé une trace inoubliable dans la vie culturelle à Tunis grâce à son militantisme pour une culture alternative et libre.
Le samedi 24 octobre 2009, ses amis et sa famille se sont réunis à l'espace El Teatro pour lui rendre hommage autour de la musique et d'un film (court métrage de 13 minutes) qui retrace un peu son parcours au sein de la FTCC, intitulé « Bella Ciao ». un titre qui dit tout.
Cette femme, jeune et soucieuse du cinéma et de la culture a réinventé la fédération par un nouvel air de rigoureux labeur. C'est elle qui nous a fait profiter, pendant des années, d'un évènement devenu un rendez-vous incontournable, « le Cinéma de la Paix ? » ou encore l'évènement « Courants alternatifs et Cultures émergentes ». Sous son égide, la FTCC a rouvert plusieurs ciné-clubs pas seulement à Tunis mais aussi sur tout le territoire tunisien.
On se rappelle comment était le lundi soir de chaque semaine dans le ciné-club Djibril Diop Mambetty, avec Asma qui anime (ou bien l'un de ses collègues) un débat autour d'un film projeté dans la salle d'El Teatro. Un rendez-vous, qui nous manque déjà et que nous souhaitons renouveler prochainement.
Asma Fenni a soutenu beaucoup de jeunes talents comme Amel Mathlouthi, Gultrah Sound System, Klandestina, Dima Dima et Yasser Jeradi qui ont chanté dans des concerts organisés par Asma dans le cadre de ses manifestations. C'est parce qu'elle ne concevait pas le cinéma sans musique et parce qu'elle rendait le cinéma une fête qui convive des artistes restés pour longtemps marginalisés.
L'hommage à Asma Fenni a bien montré combien elle manque vraiment à son entourage et à la vie culturelle tunisienne. C'est une dure perte que nous endurons mais qui poussera quelques uns, je l'espère, à continuer sur les pas de cette femme avant-gardiste.