L'Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) a tiré la sonnette d'alarme à l'issue de l'année universitaire 2024-2025, en appelant à une série de réformes urgentes pour améliorer les conditions d'étude, aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger. Dans un communiqué diffusé récemment, l'UGET a dénoncé ce qu'elle qualifie de "dérives autoritaires" des conseils scientifiques, qu'elle accuse d'agir « en dehors de l'intérêt général ». Le syndicat étudiant plaide pour un renforcement du rôle des représentants étudiants, à travers un pouvoir de décision partagé et une réforme de la loi électorale encadrant ces conseils, tout en exigeant la publication des procès-verbaux de leurs réunions pour plus de transparence. Concernant la situation des milliers d'étudiants tunisiens à l'étranger, l'organisation regrette un manque criant de suivi et de communication de la part des ambassades et consulats. Elle propose la création de cellules diplomatiques spécialisées au sein de chaque représentation tunisienne à l'étranger, afin de mieux accompagner les étudiants et simplifier leurs démarches via des plateformes numériques. Sur le plan national, l'UGET appelle les autorités à mettre en place un plan d'urgence pour renforcer les capacités des foyers universitaires, en particulier dans les régions de Jendouba, Kébili, Nabeul, Kasserine et Sidi Bouzid, ainsi qu'à réviser les critères d'attribution des bourses, rénover les restaurants et cités universitaires, et améliorer la qualité des services universitaires dans tout le pays.