L'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est un droit confirmé par la Tunisie dans la Constitution de 2014, qui s'est engagée à respecter les divers traités internationaux ratifiés, néanmoins nous sommes encore situés dans les mauvais rangs du point de vue ‘différence' entre femmes et hommes, selon le rapport annuel du Forum économique mondial Gender gap report. Malgré les acquis législatifs réalisés par la Tunisie au cours des dernières années, les dernières statistiques indiquent que la Tunisie se classe en dessous de la moyenne mondiale, se classant au 119ème rang sur 149 pays. Si la Tunisie a réalisé des progrès remarquables en termes de participation des femmes à la vie politique, occupant le 55ème rang mondial, le taux de participation des femmes reste faible dans les portefeuilles ministériels avec 23,1% des postes de ministres, contre 76% des postes occupés par des hommes. La Tunisie occupe également le 127ème rang mondial sur 149 en ce qui concerne le recrutement de femmes à des postes de hautes responsabilités. L'écart entre les femmes et les hommes reste élevé du point de vue scolarisation, sachant que la Tunisie a connu un recul dans le classement mondial pour se retrouver au 108ème rang en 2018. La même chose pour la participation économique et les opportunités d'emploi où la Tunisie a reculé à la 135ème place (le plus bas rang atteint aujourd'hui par la Tunisie). Il convient de noter que le taux de chômage des femmes est le double de celui des hommes, 22,2% pour les femmes et 12,5% pour les hommes. Par conséquent, Aswat Nissa appelle à la réduction de l'écart entre les femmes et les hommes en Tunisie par le biais de : 1. Ratification de la loi sur l'égalité des droits de succession (héritage) des femmes afin qu'elles aient les garanties nécessaires pour créer des projets économiques et participer activement au marché du travail. 2. Estimation de la contribution réelle des femmes à l'activité économique en évaluant le travail non rémunéré pour les femmes, telles que les heures de travail domestique non rémunérées. 3. Réalisation de l'égalité des chances dans les hautes fonctions. 4. Activation de la Loi no 58 de 2017 contre la discrimination à l'égard des femmes, en particulier sur le plan économique. 5. Augmenter le taux de participation des femmes au marché du travail par le biais de politiques publiques visant à accroître le taux d'emploi des femmes. 6. Amendement de la loi fondamentale régissant les partis, garantissant une représentation équitable entre femmes et hommes à tous les niveaux national, régional et local. Veuillez cliquer sur le lien suivant pour voir le résumé du rapport du Forum économique mondial sur l'écart entre les sexes en Tunisie. Gender gap report (document original en Anglais)