L'union tunisienne au service public et de la neutralité de l'administration (Utspna) a mis en garde contre la politisation de l'administration tunisienne, indique le quotidien « La Presse ». Lors d'une conférence de presse tenue hier, le président de l'Utspna, Abdelkader Elabaoui, a souligné que plus de 3000 nominations depuis la révolution, dont 1.197 nominations directes ont été faites sur la base de l'allégeance politique. Ces nominations ont été faites au détriment de critères de la compétence et de la méritocratie. Pour sa pat, Moez Lemkadem, le représentant de l'union générale des travailleurs tunisiens, a fait remarquer que plusieurs nouveaux nominés aux postes clés au sein de l'administration tunisienne avaient échoué à accéder à l'assemblée nationale constituante, après leur défaite dans la bataille électorale. Ainsi, leurs nominations étaient, en fait, une sorte de compensation. Ahmed Souab, secrétaire général de l'Utspna, a fait observer que les récentes nominations des gouverneurs obéissent au critère de l'allégeance partisane, un sujet qui a été, ensuite, abordé par le président du syndicat du ministère des affaires étrangères, Hamed Ben Brahim, qui avancé l'exemple de son ministère pour illustrer ces propos. D'habitude, le ministère des affaires étrangères confie les missions diplomatiques à des compétences nationales. Or, depuis la révolution, les représentants de la diplomatie tunisienne ne relèvent pas du personnel du ministère.