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Chronique, Le mot pour le dire : Carthage vaut bien une conversion !
Publié dans Tunivisions le 01 - 04 - 2014

« En politique, le rationalisme sert surtout à revêtir d'une forme acceptable des appétits qui ne le sont pas ».
Gustave le Bon, Hier et demain, p. 23
Nombreux sont les tunisiens qui estiment que le locataire provisoire de Carthage est le grand perdant de la révolution du 14 janvier 2014. Mohamed Moncef Marzouki n'aurait pas perdu seulement sa crédibilité de droit-de-l'hommiste, son profil d'adversaire inconditionnel de la dictature et sa réputation d'intellectuel talentueux, il aurait perdu également et surtout son âme. Cette dernière, il l'aurait carrément bradée contre une chimère qui a pour nom la Présidence. Le mérite de M. M. Marzouki, s'il est judicieux de considérer l'opportunisme comme un mérite, est d'avoir compris que la route vers Carthage passe par Montplaisir !
M. M. Marzouki s'est engagé volontairement dans la voie de la déchéance en s'alliant à l'antithèse vivante de la république, de la démocratie et des droits de l'homme, incarnée par l'islamisme politique professé par Rached Gannouchi et sa secte, déguisée en parti, prénommée Ennahdha. En acceptant cette alliance contre-nature, le président du Congrès pour la République a renié intégralement son passé de militant. Il se serait peut-être dit, à cette occasion, que Carthage vaut bien une conversion ! Ceci dit, il est évident que l'initiative d'Henri IV est, de loin, plus excusable que celle de M. M. Marzouki.
La conversion du monarque français a pacifié un pays et mis un terme à une guerre civile qui a ravagé la France pendant plus de trente ans. Celle de M. M. Marzouki a divisé un pays unifié, semé la discorde et favorisé la violence et le terrorisme. C'est lui en effet qui a donné à R. Gannouchi et, à travers lui, aux factions islamistes extrémistes, l'occasion de s'imposer au détriment des alliés de la république, de la civilité de l'Etat et de la citoyenneté. Sur ce plan, M. M. Marzouki, et le titulaire du Bardo Mustapha Ben Jaâfar, ont joué, pour le compté d'Ennahdha (leur ennemi présumé), le rôle du fossoyeur !
Comme en toute chose, dans la déchéance, c'est le début qui est difficile. L'expérience du pouvoir, dans le cadre de la sainte troïka, a prouvé la validité de cette loi. Les deux « alliés » d'Ennahdha, pris à leur propre piège, se sont résignés à entériner toutes les aberrations et les excès de leur allié encombrant ! L'argument, qu'ils n'ont pas arrêté de rabâcher, est que le parti islamiste aurait été bien plus loin qu'il ne l'avait été s'ils l'avaient laissé gouverner seul le pays ! Ce raisonnement démagogique devrait convaincre les Tunisiens qu'ils l'ont échappé belle parce que, sans Marzouki et Ben Jaâfar, le bilan désastreux des deux années de règne de la troïka aurait pu être encore plus catastrophique !
Si le maître du Bardo peut se targuer d'avoir bien joué son rôle de sage-femme pour aider les locataires de l'hémicycle à accoucher de la constitution de la deuxième république, Marzouki, quant à lui, pourrait se vanter d'avoir été fidèle jusqu'au bout à son statut de fossoyeur, et cela en achevant de pervertir l'institution de la présidence que ses alliés les islamistes ont sciemment malmenée dans l'évidente intention de lui entraver les bras. Depuis que son excellence a pris possession du palais de Carthage, la fonction présidentielle, réduite par Ennahdha à sa simple expression honorifique, est tombée bien bas.
Nizar Bahloul nous a épargné la peine de dresser la liste (qu'il faudrait pourtant remettre à jour) des méfaits perpétrés par le locataire de Carthage contre l'institution dont il est, pour le moment, l'incarnation matérielle. Nous n'ajouterons rien au bilan accablant du patron de Businessnews en rappelant, à titre d'exemple, les excentricités de M. M. Marzouki au Koweït. Il nous semble être plus utile de chercher à comprendre les raisons pou lesquelles ce dernier donne de lui-même, et du président qu'il croit être et qu'il n'a jamais réussi à être dans les faits, cette image caricaturale
.
La question nous semble être très complexe et nécessiterait une analyse fouillée qui déborderait les limites de notre propos. Le diagnostic de Nizar Bahloul rend compte de l'état d'esprit de M. M. Marzouki, mais n'explique pas cette rage d'autodestruction qui anime la personne du président et qui le pousse à répondre à la critique de ces écarts de conduite par des excès encore plus aberrants. Il s'agirait là, à notre avis, de l'attitude d'un homme qui est convaincu d'avoir été mal compris, et de plus en plus mal aimé d'un peuple, qui aurait dû le vénérer pour les services qu'il croit sincèrement lui avoir rendus. Les maladresses présidentielles seraient donc l'expression d'une angoisse existentielle, peut-être même d'un orgueil démesuré qui chercherait désespérément à étouffer le sentiment de remords qui le taraude. M. M. Marzouki aurait-il réussi à prendre conscience de l'énorme préjudice qu'il a causé à la Tunisie qu'il prétend servir ? Nous laissons aux psychiatres le soin de répondre à cette question épineuse.


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