Las d'un « révolutionnisme » trompeur, d'un « idéologisme » stérile, d'un dogmatisme dévastateur et d'un misérabilisme grandissant, les tunisiens ont fait le choix de la raison et se sont exprimés massivement pour vivre enfin la vraie révolution. La révolution de la dignité par le travail, le bien être et la prospérité. La première confiscation de la révolution tunisienne a failli conduire le pays à sa perte et les tunisiens appellent de tous leurs vœux les gagnants de ces élections pour qu'ils soient au rendez vous de ce moment magique et de ce tournant historique. La joie de la victoire ne doit pas cacher l'énormité des défis qui attendent les nouveaux gouvernants et BCE, démocratiquement élu, premier Président de la 2ème république, se doit d'être l'homme de la situation car 4 années après le départ de Ben Ali, rien n'a changé. Pire les conditions de vie se sont dégradées, la corruption s'est généralisée et la violence a gangréné la société. Si BCE a réussit à réconcilier les tunisiens avec leur patrie et leur tunisianité, il doit maintenant les réconcilier avec leur révolution. La vraie révolution des valeurs de travail, de l'effort, du bien être et de la jeunesse. Président de tous les tunisiens, BCE, en vieux routier de la politique, doit rompre définitivement avec le clientélisme partisan et s'appuyer sur un Gouvernement de jeunes talents capables de mener cette révolution tant attendue. La Tunisie regorge de compétences et BCE devra puiser dans ce gisement inépuisable, pourvoyeur d'idées et de solutions salvatrices pour le pays. Le redécollage de la Tunisie passe inéluctablement par un gouvernement de quadragénaires aiguisés, futés et pétris de qualités managériales. L'heure n'est plus aux politiciens mais aux commandos de la relance économique et de l'employabilité. Un commando pour amorcer le plan Marshal avec des mécanismes d'incitation à l'emploi, des programmes d'encouragement aux investissements, des solutions d'incitation aux investissements, des solutions pour un développement régional équitable et des mesures pour rentabiliser les ressources énergétiques du sol tunisien. Un commando audacieux pour mener à bien la refonte du système d'octroi de marchés publics qui, avec les critères actuels, rallonge les délais et ralenti l'exécution. Les mécanismes d'octroi des grands marchés publics, générateurs d'emplois et de richesses devront, devront faire leur révolution aussi. Réduire les délais, assouplir les procédures et décentraliser les centres de décision tout en renforçant la lisibilité et la transparence, donneraient à l'économie tunisienne un nouveau souffle et un dynamisme entrepreneurial. La révolution tunisienne n'a jamais été ni une révolution identitaire ni une révolution idéologique. C'était une révolution économique avortée qui doit retrouver sa quintessence aujourd'hui après ces élections historiques en Révolution de la Richesse.