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Tunisie-révolution-économie : aux grands maux, les grands remèdes
Publié dans WMC actualités le 28 - 03 - 2011

Le gouvernement transitoire est de facto en charge de la conduite des affaires de l'Etat et des institutions. Ceci revient-il à dire qu'il ne peut prendre aucune décision engageante pour le pays? Cela n'est pas réaliste, estime Slim Ben Ammar, président du Centre des Jeunes dirigeants (CJD), car le gouvernement a déjà pris des positions telles celles concernant le secteur de l'intérim. «Je suis d'avis à ce que les membres de ce gouvernement agissent en leur âme et conscience, dans l'intérêt collectif pour répondre au mieux aux enjeux majeurs auxquels ils doivent faire face, même s'ils doivent dans certains cas procéder à des reformes qui, obligatoirement, engagent l'avenir du pays».
Il faut reconnaître que la situation actuelle de l'économie appelle à des décisions claires qui rassurent et réconfortent les opérateurs privés nationaux et internationaux. Les différents acteurs de l'économie nationale ont souffert ces derniers temps de l'incertitude et du manque de visibilité qui ont caractérisé l'atmosphère économique d'après la révolution. A tel point que certains investisseurs commencent à se poser des questions sur les orientations économiques du pays du style: «Serait-il possible qu'il y ait un retour en arrière quant aux choix économiques fondamentaux de la Tunisie, libéral, protectionniste, Etat providence? Etat gendarme? Etat absent?». Hakim Ben Hammouda, membre du Cercle des Economistes Arabes, a souligné que l'année 2011 serait une année de transition de la gestion politique et de ses incertitudes. «Mais je suis optimiste. Je suis persuadé qu'on assistera à une relance des investissements privés et publics». Résistance, redémarrage et relance seront les maîtres mots de l'économie de demain, d'après les experts économiques nationaux et internationaux qui en débattent régulièrement à l'Institut arabe des chefs d'Entreprise (IACE).
La situation économique globale, «laborieuse durant les derniers mois, deviendra, d'après l'IACE, plus colorée les mois prochains». Une enquête* réalisée récemment par l'IACE a indiqué que l'indice de confiance des chefs d'entreprise dans le secteur des services s'établit à un niveau de -5,2%. Alors que celui du “Bâtiment“ et “Commerce“ sont de respectivement de -17 % et -16%. D'après les observateurs, il y aurait une nette amélioration du niveau de confiance.
Le rôle du gouvernement à ce propos est important aujourd'hui, il devrait s'atteler sérieusement à préserver l'entreprise et à garantir à tout prix sa survie. Des mesures sont en train d'être mises en place pour aider financièrement les entreprises lésées suite à la révolution, mais l'Etat peut mieux faire, estime Slim Ben Ammar: «Le soutien à l'entreprise pourrait se faire à travers diverses mesures telles que le report d'échéances fiscales et sociales pour toute entreprise qui en exprimerait et justifierait le besoin; la médiation sociale en vue d'un report des négociations salariales dans les secteurs touchés par la crise actuelle; l'incitation du système bancaire au rééchelonnement de crédit ou l'octroi de ligne de crédit d'exploitation à toute entreprise victime d'un fléchissement conjoncturel de son activité, et enfin la création d'un fonds d'indemnisation des entreprises sinistrées suite aux émeutes».
Il y a également le recouvrement des créances qui représente un souci majeur pour l'entreprise, «portant gravement atteinte à la confiance des opérateurs économiques et par conséquent à la dynamique des affaires. Or tout le monde sait à quel point l'insuffisance de trésorerie peut être asphyxiante et fatale en période de ralentissement d'activité».
Slim Ben Ammar va plus loin en appelant le gouvernement à «libérer tous les budgets planifiés pour 2011 et à payer immédiatement tous les fournisseurs et prestataires ayant déjà exécuté leur prestation et contrat». Une telle action chiffrée et médiatisée constituera, selon lui et à coup sûr, un signal fort de reprise, donnant aux entreprises et à l'économie tout entière la bouffée d'oxygène requise à un regain de confiance. «L'effet de cascade interentreprises qui en découlerait -chaque entreprise payant ses fournisseurs- pourrait engendrer un résultat multiplicateur de nature à provoquer des anticipations collectives positives, propices à une reprise de l'investissement, de l'initiative, du recrutement et de l'Economie».
Rappelons que l'Etat tunisien a pris un train de mesures portant sur le rééchelonnement des dates de dépôt et d'imposition, la prise en charge de 50% au titre de la contribution patronale, ainsi que la prise en charge par l'Etat de deux points (taux du crédit bancaire et le Taux moyen du Marché monétaire) au titre des crédits et des investissements pour dédommagement.
L'Etat prend également en charge 50% de la participation du patronat au titre du régime obligatoire de sécurité sociale et compte faire bénéficier les entreprises endommagées d'une exonération d'impôts au titre de l'année 2010. Impôts qui seront différés au 25 septembre 2011 et ne seront assujettis à aucune pénalité de retard.
L'Etat tunisien prendra également en charge deux points (taux du crédit bancaire + TMM) au titre des crédits rééchelonnés et les emprunts contractés pour le dédommagement des dommages encourus après la révolution. Nombre d'entreprises tunisiennes ont exprimé leurs inquiétudes suite au ralentissement de leurs activités depuis le début de l'année.
Parmi les freins cités pour la progression du niveau d'activité des entreprises, trois arguments sont cités, la faiblesse de la demande, les conditions de la concurrence, les difficultés d'accéder aux crédits bancaires et les coûts élevés du financement et de la main-d'œuvre.


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