Répondant à un homme d'affaires qui se plaignait de la diminution de son chiffre d'affaires en raison du commerce parallèle, le ministre des Finances a été très clair: «A terme, le commerce parallèle doit tout simplement disparaître de nos villes. Et si certains continuent à le pratiquer, dans l'impunité et en fraude fiscale, cela est imputable à l'importance des stocks des produits importés lesquels ne sont pas, hélas, encore épuisés» (mercredi 18 août 2011). M. Jalloud, qui intervenait lors d'une réunion avec les patrons tunisiens, a tenu à ajouter que des locaux spéciaux, du type marchés hebdomadaires, seront aménagés pour permettre aux étalagistes et commerçants, vivant jusqu'ici de l'informel, d'exercer, dorénavant, un commerce réglementé et imposable. C'est également un des points du programme économique du parti centriste Ettakatol qui ambitionne de courtiser ce filon électoral et l'intégrer dans le circuit économique formel. Selon les économistes d'Ettakatol, l'effectif de cette communauté se chiffre à 1,4 million de personnes exerçant actuellement dans l'économie parallèle.