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François Hollande: Le sens de l'engagement
Publié dans WMC actualités le 29 - 09 - 2012

Les quatre fers au feu, le président français suit une feuille de route, avec des options claires et des engagements précis. Il fait de deux combats symboliques les priorités de son mandat, à savoir le soutien à l'emploi et la maîtrise de la dette. Et il prend date: 2014. Malgré les aléas, il se lie par un délai de 2 ans pour finir le travail et renouer avec la croissance. L'exemple est à suivre.
Il y a des rendez-vous annuels périodiques qui deviennent fétiches dans la vie politique des pays. Ainsi en est-il du discours sur l'Etat de l'Union aux USA. Plus proche de nous, dans la région, on rappelle le discours de la Fête du trône au Maroc. Et, en France, c'est le grand rendez-vous de la rentrée sociale. Le président français passe le grand oral populaire pour dire comment l'année doit s'achever. S'exprimant dimanche dernier (9 septembre), François Hollande est allé un peu plus loin. Malgré la douche froide de sa chute de popularité, le président français s'est avancé et s'est obligé à un délai de deux ans, pour réaliser ses principaux engagements. Au sortir de cette période, soit en 2014, la France devrait renouer avec la croissance.
Sur quoi va-t-il gager son action pour s'exposer de manière aussi contraignante?
La maîtrise de la dette, par un effort de solidarité nationale
Avec un encours de près de 1.700 milliards d'euros, les comptes publics français sont plombés. Le pays a été dégradé de deux points, et la perte de son triple A pourrait peser sur son endettement à l'avenir. Il faut reconnaître que, pour l'instant, la France obtient des taux historiquement bas. Ainsi, l'obligation d'Etat sur 10 ans, qui est le titre de référence, est à un coupon de 2%. Toutefois, le pays veut reconquérir sa place de choix et il travaille à redresser sa situation. L'option retenue par François Hollande est de comprimer la dette et d'habituer le pays à compter sur ses propres moyens. Cette abstinence est salutaire parce qu'elle laissera de précieuses ressources que l'Etat affectera à l'investissement public, créateur de richesses et d'emploi.
En l'occurrence, l'économie proposée pour 2013 est de 30 milliards d'euros. Appelant les français à un élan de solidarité nationale, il répartit la charge de cette économie sur trois. Un tiers sera prélevé sur les économies du service public à partir de budgets de certains ministères. L'autre tiers viendra d'un effort fiscal sur les blue ships, les grandes enseignes françaises, tel le pétrolier Total, lesquels affichent des résultats mirobolants malgré la crise. Et l'autre tiers de la fiscalité des ménages. L'équation semble tenir la route.
Quel autre moteur pour faire revenir la croissance?
Une solution prometteuse: la permutation des prélèvements obligatoires
La barre des trois millions de chômeurs est atteinte, comment soulager le marché de l'emploi? François Hollande propose la création de 100.000 postes d'emplois soutenus. L'Etat met en place des mécanismes incitatifs à destination des PME. Ce sont les PME, en France comme partout dans le monde, qui créent des emplois. Alors le ciblage, ici, trouve toute sa cohérence.
Par ailleurs, d'autres propositions d'aménagement sont envisagées dont la mise à contribution des séniors. Ceux-ci ne seront plus systématiquement «virés» à leur soixantième bougie. Ceux qui le veulent bien peuvent rester avec pour mission d'encadre les jeunes recrues. Il s'agit d'une riposte dédiée au relèvement de l'employabilité des jeunes. Ce stratagème raccourcit la période d'insertion des jeunes à rentrer dans les exigences de productivité des entreprises.
Mais on en conviendra, ce sont là des expédients. Ils ne vont pas révolutionner le marché de l'emploi. Dans ce sillage, une réforme audacieuse est proposée. La France est dans une situation aberrante. A compétitivité égale, elle produit plus cher que ses compétiteurs. La raison est que les charges sociales sont intégralement calées sur le salaire de base. Cela alourdit la barque pour l'entreprise et la dissuade d'embaucher. L'option nouvelle consisterait à déplacer une partie des charges pour l'intégrer à un solde fiscal, telle la TVA par exemple.
La collectivité nationale participerait, désormais, au financement d'une partie des charges de retraite. Il s'agit d'un choix politique, disons-le tout de go. Mais si la réforme est adoptée, elle pourrait durablement soulager le marché de l'emploi. La solution est radicale et les résultats, sans être garantis, sont hautement probables. De la sorte, un handicap majeur serait levé.
Mais là ne s'arrête pas le programme nouveau. Quelles autres réalisations concrètes sont attendues?
Booster la création d'emplois via un véhicule d'investissement dédié
Soutenir l'emploi prend plusieurs formes. La manipulation des charges est un élément de réponse. La création d'un vecteur de financement de l'investissement en est une autre, plus percutante. C'est une nouvelle source pour dynamiser la création d'emplois nouveaux. Ainsi, la France se dote d'une banque publique de l'investissement. Elle prendra une forme hybride entre la banque et le fonds d'investissement.
Toutes ces mesures convergent vers l'objectif de l'amélioration de l'environnement de l'investissement. Cela ne manquera pas d'impacter, positivement, la croissance.
Toutes ces mesures peuvent être implémentées chez nous, en Tunisie, et participer à l'œuvre de réforme de l'environnement d'investissement national. Et, au-delà des réformes de structures, on voudrait implémenter aussi le changement de mentalité. Apprendre à s'engager pour des agendas avec des dates précises aiderait au retour de la confiance et moderniserait les rapports sociaux. Et, par-dessus tout, conforterait la démocratie. Et c'est là, un apport précieux en temps de transition.


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