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Tunisie TACC: Changement de perspective dans le financement de la PME
Publié dans WMC actualités le 23 - 04 - 2013

L'argumentaire de Bernard Koissy Jr est adossé à un examen de la nature de la relation entre banquiers et PME. Son approche est persuasive. Le système bancaire essaie de travailler avec les PME selon un modèle taillé pour la grande entreprise, dit «Corporate Banking». Le moule est trop grand. Cela fait que ça coince tout le temps entre ces deux partenaires. Le modèle de Business est inapproprié. La PME a une urgence, sa trésorerie. Il est décalé de lui répondre par une offre de crédits de moyen et court terme. Le constat est incisif et juste. La PME a besoin de crédits de gestion de court terme qui lui procurent de la liquidité.
Se couvrir par des garanties à 100%
Mandaté par l'USAID pour un programme d'assistance destiné aux PME du secteur IT, orienté performance, Bernard Koissy Jr est allé regarder par-delà en focalisant sur les problèmes spécifiques aux PME et en tirer les conséquences génériques.
Il a étudié le contexte global sur les relations entre système bancaire et entreprises moyennes de la petite et moyenne industrie. Son constat nous est familier. Nous savons que le pays, grâce à une politique volontariste, a créé le système de promotion et de financement de la PME mais que les réalisations sont en dessous des attentes. Bernard Koissy Jr rage de voir que, malgré les efforts faits en matière de «Doing Business», la rupture ne se produit pas.
On le voit bien, la Tunisie tire bien son épingle du jeu. Elle arrive 50ème sur 185 pays pour l'index de facilité de faire des affaires, et 104ème sur 185 pour la facilité d'accès au crédit. Malgré cela, la BERD avance que seulement 15% des crédits vont à la PME, alors qu'elle constitue 85% du tissu entrepreneurial.
Pourquoi cette contreperformance à la place d'un supposé dynamisme? Qu'est-ce qui fait que la Tunisie soit le pays de l'espoir, du potentiel et au bout du compte des occasions ratées?
Les problèmes de financement des PME: une affaite de «sous»
Les «tares» des PME nous sont archi connues. On peut les résumer en une affaire de «sous». La PME est sous-capitalisée, sous-encadrée et mal financée. Sous capitalisée, car les fonds propres se limitent en général aux surfaces financières des associés et du gérant. Cela est en-dessous des fonds que peuvent mobiliser les investisseurs ou les institutionnels, dans les grandes entreprises. Elle aura donc une dépendance permanente de crédits bancaires.
Elle est sous-encadrée, car les agents de maîtrise y occupent des postes de responsabilité. Le management coûte cher à l'entreprise car ses exigences en matière d'intéressement sont au-dessus des moyens de la PME. Et, même les subventions publiques pour l'embauche ne résolvent pas le problème de manière définitive.
Elle est mal financée, car le système bancaire ne lui a pas dédié un bouquet de produits propres. Il continue de lui adapter les produits taillés à la mesure de la grande entreprise.
Assister la PME : c'est prendre soin de sa trésorerie
La PME est une souche à part et elle a besoin de crédits propres. C'est là le «clou» du travail fait par l'expert américain. La trésorerie est le talon d'Achille de la PME, et sa première source de rentabilité.
L'activité de la PME est fragile. Les fournisseurs ne lui concèdent pas de grandes largesses. Ses clients la sollicitent pour d'énormes avantages dont des délais de règlement prolongés. Sa trésorerie est toujours prise en ciseaux. Ses charges sont pressantes et elle ne possède pas beaucoup de réserves. Seul le banquier peut lui procurer les moyens de régénérer de la trésorerie. Sans quoi elle étoufferait, quand bien elle peut être solvable, quand bien même elle peut être rentable.
Toute la filière est prise à défaut, le mode opératoire est inefficace
L'expert américain essaie de remettre de l'ordre dans toute la chaîne de la PME, du système bancaire et de la Banque centrale. Cheval de bataille de l'économie, la PME ne manque pas de dynamisme malgré toutes ses tares. Elle embauche et parvient, envers et contre tout, à s'incruster dans le panorama économique. Alors autant lui faire une place confortable, s'exclame Bernard Koissy Jr,.
Les banquiers l'ignorent dans son «originalité». Ils continuent à traiter avec elle sous l'angle du «Corporate». Et puis, tant pis si les financements ne collent pas, les banquiers se rabattent sur les garanties réelles à hauteur de 100% de leurs concours. Ce mode opératoire est impropre. Les Banques centrales valident, en général, ces relations. Elles y vont, par ailleurs de leurs exigences en matière de règles prudentielles. C'est restrictif, hurle d'incohérence BK Jr. Il faut reconnaître à la PME un statut propre et le relationnel qui va avec.
Avec les PME, il faut être preneur de risque
Il est nécessaire de trouver une parade au problème essentiel de la sous-capitalisation. La panoplie des fonds d'investissement et de capital-risque peuvent y pourvoir amplement. Des solutions existent, en fonction de tous les cas de figure. C'est une simple affaire de volonté politique. Si on lève cette hypothèque, l'expert américain considère que le système bancaire, se trouvant rassuré par la solidité de la structure financière des PME, doit changer de mode d'intervention.
Dans cette perspective, on peut le voir devenir «risk taker». D'ailleurs, il appelle à généraliser les «unsecured landing», ce qui est une façon de débrider la trésorerie des PME. Il est vrai que les PME ont le plus gros taux d'impayés chez les banquiers mais cela ne vient pas que de leur défaillance propre, c'est le fruit aussi des crédits classiques qui leur occasionnent des cumuls d'agios indus plombant leur liquidité et plombant leur rentabilité.
Le pays étant en recherche d'un nouveau modèle économique, voilà une piste à explorer. Une initiative de gouvernance mixte entre partenaires banquiers, entreprises et associations professionnelles est vivement recommandée.


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