Selon le Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait, la production laitière en 2005 a été excédentaire avec un volume total de 990 millions de litres de lait en 2005, contre 864 millions de litres en 2004. Pour la collecte, elle a été de 515 millions de litres contre 482 millions en 2004 et le stock régulateur en mars 2005 s'est élevé à 45,5 millions de litres, excédent ayant permis l'exportation de 2,5 millions de litres. C'est le gouvernorat de Sfax qui devient le premier producteur national, suivi de Mahdia, ce qui est un paradoxe dans le sens où les zones de production naturelles du lait et de l'élevage sont situées dans la Tunisie septentrionale. Ceci s'explique par le fait que l'élevage laitier est devenu une industrie, basée sur l'alimentation industrielle et non sur les pâturages extensifs. Pour 2006, les prévisions tablent sur une exportation de 5 millions de litres, d'où l'intérêt accordé à l'amélioration de la qualité. Il faut souligner que l'Etat octroie une subvention de 40 millimes pour chaque litre de lait collecté, réfrigéré ou usiné, soit une valeur totale de 18 millions de DT de subventions par an. Quant à la production des viandes rouges, elle s'est améliorée en 2005 (avec la reconstitution du cheptel décimé par la sécheresse de 2002 et 2003), s'élevant à 110.000 tonnes de viandes, dont 45.000 tonnes de viandes bovines, 5.500 tonnes ovines et caprines et 10.000 tonnes de divers (lapin, chameaux, etc.). Pour l'année 2005, les importations, principalement pour le secteur touristique, n'ont porté que sur 6.500 tonnes de viandes rouges, soit 6% de la production nationale. Vers l'horizon 2008, la Tunisie atteindra 100% d'autosuffisance alimentaire en viande rouges et laits. On aurait aimé atteindre l'autosuffisance alimentaire céréalière, ce qui était le cas jusqu'au siècle dernier (20ème) durant lequel la Tunisie était un pays exportateur de céréales, après avoir été le 'Grenier de Rome pendant l'Antiquité".