La Banque mondiale organise, jeudi 5 avril 2007, une rencontre à Tunis en vue de lancer des consultations en Tunisie avec des départements et institutions du secteur public, des représentants de la société civile, et des acteurs du secteur privé, ainsi que des universitaires, sur la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie mise en place par le Comité de Développement de la Banque mondiale afin de renforcer l'action de cette dernière dans ce domaine. Ces consultations avec les principaux acteurs de développement en Tunisie visent notamment à «faire émerger des idées novatrices et d'échanger les leçons des expériences passées». La Banque mondiale oeuvre dans plusieurs régions du monde à la promotion de la bonne gouvernance. Elle le fait en passant en revue les cadres légaux/réglementaires régissant la lutte contre la corruption et émettre des recommandations en vue de leur réforme ou de leur restructuration, en travaillant «de concert avec le pays pour produire les CPARs (Country Procurement Assessment Reports)» -ces rapports examinent de près les lois, procédures et institutions qui gouvernent les passations de marchés et fait des recommandations en faveur de leur amélioration, et leurs recommandations contribuent de façon importante à lutter contre la corruption-, en promouvant la transparence et l'accès à l'information qui sont «des éléments clés de la lutte contre la corruption», en conseillant les gouvernements des pays partenaires sur l'adoption de lois sur les déclarations de biens et revenus, et de lois prévenant les conflits d'intérêt, et en travaillant étroitement avec ses partenaires à la conception et à la mise en oeuvre d'une stratégie intégrée de la lutte contre la corruption. De tels processus sont, souligne-t-on à la Banque mondiale, «normalement pilotés par les gouvernements mais ils sont fondés sur la participation active du parlement, du secteur privé et des organisations de la société civile».