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Construire des partenariats mondiaux
Publié dans WMC actualités le 21 - 05 - 2007

Le 1er janvier, l'Allemagne a pris la présidence de l'( et du G8. La dernière fois que notre pays a assuré cette double présidence, c'était en 1999. Cette année, notre objectif premier est de relever les défis planétaires et de tirer le meilleur parti de la mondialisation.
Les intérêts et préoccupations de l'UE et du G8 ne sont nullement identiques, mais il existe plusieurs domaines dans lesquels nous pouvons mettre à profit notre double présidence pour créer d'utiles synergies.
Economie mondiale, responsabilité et dialogue
«Croissance et responsabilité» est le thème de notre présidence du G8, et nous tenons particulièrement à impliquer les économies émergentes dans la gouvernance mondiale. Non seulement les économies émergentes ont une responsabilité accrue dans le règlement des questions mondiales, mais leur propre conception de ce rôle évolue. Les progrès de la mondialisation exigent un cadre fonctionnel et fiable, ainsi qu'un dialogue sur les questions économiques urgentes. C'est pourquoi Mme la Chancelière Angela Merkel invite les grands pays émergents au sommet du G8 en juin prochain à Heiligendamm, station balnéaire sur la mer Baltique. Ce n'est pas la première fois que ces pays participent à un sommet du G8, mais à Heiligendamm nous serons à même de jeter les bases d'une coopération de longue durée qui pourra être poursuivie dans d'autres instances. L'OCDE peut largement contribuer à la progression de ce «Processus de Heiligendamm».
Prenons le domaine crucial de l'économie. Nous devons envoyer le message suivant : des règles de marché, conjuguées à une conception sociale de la mondialisation et à une approche durable de la gestion des ressources, sont des conditions préalables au développement et à la prospérité de la planète. C'est dans ce contexte que nous souhaitons nous entendre avec nos partenaires sur les grands défis de l'économie mondiale.
En soulignant les aspects positifs de l'économie mondiale, nous voulons définir un « Agenda du G8 pour la croissance et la stabilité mondiales» qui tracera la route à suivre en fonction des progrès déjà accomplis.
Nous souhaitons une déclaration du G8 sur la liberté d'investir dans les pays industrialisés comme dans les économies émergentes, afin de contrer la tendance actuelle au protectionnisme dans ce domaine. Nous voulons également examiner des règles relatives à l'investissement international garantissant des conditions comparables et équitables aux investisseurs étrangers.
L'innovation est déterminante pour nos sociétés du savoir, et nous sommes décidés à avancer dans la protection contre le piratage et la prévention contre les violations des droits de propriété intellectuelle qui minent nos économies. Il faudra pour cela renforcer notre coopération internationale en matière de science et de recherche.
Enfin, pour l'Allemagne mais aussi, de plus en plus, pour d'autres pays, il est indispensable de consolider les piliers sociaux de la mondialisation à partir de valeurs universelles communes. Cette dimension cruciale sera soulignée à Heiligendamm, où les principes de responsabilité sociale des entreprises, y compris les Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales, tiendront une place importante.
Sécurité énergétique et climat
Les pays du G8 et de l'OCDE partagent un intérêt profond pour l'établissement de relations fiables, transparentes et coopératives avec tous les fournisseurs et consommateurs d'énergie. En décembre 2007, Frank-Walter Steinmeier, ministre fédéral des Affaires étrangères, accueillera dans le cadre du G8 une conférence à Berlin sur le thème «promouvoir une politique étrangère pour des approvisionnements énergétiques sûrs et durables». L'un des aspects de cette question est la diversification de nos liens énergétiques. En tant que membre de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Allemagne s'emploie déjà à favoriser l'ouverture des marchés internationaux de l'énergie, la concurrence, l'efficacité énergétique, les pratiques respectueuses de l'environnement et le développement de la coopération internationale. Mais nous devrons aussi travailler ensemble pour établir des structures solides de coopération entre les principaux pays producteurs, de transit et consommateurs.
L'accélération du réchauffement climatique constitue également un immense défi mondial. L'UE est prête à ouvrir la voie dans le domaine de la protection du climat et à promouvoir des réformes structurelles vers une économie plus écologique, indépendamment de l'issue des négociations internationales. De fait, le Conseil européen des 8-9 mars 2007 a adressé un signal politique fort à cet égard, annonçant que l'UE réduira ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2020 par rapport à leurs niveaux de 1990.
Cependant, l'UE ne peut agir que sur 15 % environ des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Afin de combattre le changement climatique provoqué par l'homme, le protocole de Kyoto devra, après 2012, faire place à un régime global de protection du climat contraignant pour tous les gros émetteurs. L'UE veut lancer des négociations pour un traité lors de la conférence internationale sur le climat de décembre 2007 à Bali, pour les conclure en 2009. Dans la perspective d'un traité international de ce type, l'UE serait même disposée à réduire ses émissions de 30 % d'ici 2020 par rapport à leurs niveaux de 1990.
Grâce à l'initiative du G8 de 2005, des pays tels que la Chine et l'Inde sont maintenant associés au processus. L'Allemagne entend aller plus loin dans le contexte de sa double présidence et d'autres partenariats. L'efficacité énergétique est une préoccupation centrale, et nous distinguons trois secteurs dans lesquels des économies sont mondialement possibles : la production d'électricité (technologie du charbon épuré), le transport (voitures propres) et la construction (bâtiments durables). L'AIE a établi plus d'une quarantaine d'« accords de mise en œuvre» pour stimuler le développement de ces technologies. Les pays émergents ont eux aussi un appétit énergétique croissant et coopèrent désormais plus étroitement par l'intermédiaire de réseaux spéciaux d'experts. Cette coopération est essentielle à la réussite des politiques climatiques.
Echanges
L'enjeu est ici triple. En premier lieu, il y a le cycle de Doha. Les économies développées prospèrent grâce à leurs échanges avec le monde entier. Même si nous tirons des avantages particuliers des liens avec les économies émergentes en croissance rapide, nos propres intérêts et nos engagements envers les pays en développement nous obligent à veiller à la réussite du cycle de Doha.
Les relations commerciales transatlantiques sont le deuxième enjeu. Les liens entre les Etats-Unis et l'UE sont certes étroits, mais ils peuvent encore être améliorés dans les domaines des normes de production, de la propriété intellectuelle, des marchés de capitaux, de l'énergie et de l'environnement. Ces questions font l'objet de l'Initiative transatlantique de Mme la Chancelière Merkel. Elles sont aussi au cœur des efforts de M. le ministre Steinmeier pour un partenariat technologique UE-Etats-Unis, qui faciliterait la recherche transatlantique sur l'énergie et le changement climatique.
Enfin, il y a le commerce avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). L'UE espère notamment, sous notre présidence, conclure les négociations sur les accords de partenariat économique conçus pour promouvoir le développement et l'intégration dans l'économie mondiale.
Croissance et gouvernance en Afrique
L'Afrique est une autre priorité de la présidence allemande, et nous réaffirmons notre confiance en son avenir. Nous entendons faire progresser le partenariat de réforme du G8 avec l'Afrique, et, dans cet objectif, mettre davantage l'accent sur la responsabilité des pays africains. Nous devons davantage soutenir la réforme, surtout parmi les pays qui y sont ouverts et participent à l'Initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Nous voulons renforcer les fondations de la bonne gouvernance, de la démocratie et de l'Etat de droit. Ce sont des conditions préalables à la construction d'une administration et de systèmes d'éducation, de santé, d'imposition et de sécurité sociale efficaces.
Le G8 a consolidé son partenariat avec l'Afrique en octroyant des remises de dette et des aides publiques supplémentaires, par exemple lors des sommets de Cologne en 1999 et de Gleneagles en 2005. Mais le financement public ne suffira pas pour réaliser les objectifs du Millénaire fixés par les Nations unies. Il est également important de stimuler la croissance du secteur privé, et donc d'améliorer le climat de l'investissement par le développement des infrastructures, la mise en place d'instruments financiers appropriés et la lutte contre la corruption.
Notre présidence de l'UE s'emploie en outre à construire un partenariat pour garantir l'avenir des ressources énergétiques de l'Afrique. L'objectif est d'assurer une gestion responsable, efficace et transparente des richesses naturelles et des marchés de matières premières, afin de promouvoir le développement et de vaincre la pauvreté. Le sommet UE-Afrique de la fin de l'année devrait déboucher sur un accord de stratégie commune à cet effet, et la présidence allemande prépare activement cet événement.
En résumé, nous devons tous nous efforcer de donner une impulsion politique à la mondialisation. Nous devons rendre celle-ci viable et équitable sur les plans économique, écologique et social. Nous devons impliquer plus étroitement les pays émergents comme partenaires responsables de la gouvernance mondiale sur les fronts économique et politique. Durant sa double présidence en 2007, l'Allemagne s'emploiera à faire en sorte que s'exprime la responsabilité particulière de l'UE et du G8 dans l'établissement d'un cadre fiable et efficace pour l'avenir de l'économie mondiale.
* Ambassadeur d'Allemagne auprès de l'OCDE
(Pour des informations complémentaires sur la présidence allemande de l'UE, voir : www.ue2007.de/fr/ ou www.g-8.de)


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