Une étude menée par un bureau d'études, et concernant l'Observatoire du Commerce Extérieur (OCE) et l'Observatoire National de l'Approvisionnement et des Prix (ONAP), au sein de la Direction Générale de la concurrence et des enquêtes économiques, a montré la présence d'insuffisances logistiques et matérielles qui limitent bien leurs activités. L'OCE dispose seulement de trois cadres travaillant principalement avec l'unité de base des données. Ajoutons à cela une insuffisance au niveau de leurs capacités, à savoir la maîtrise des outils de traitement informatique, d'analyse des données, des méthodes d'analyse conjoncturelle, des outils d'élaboration des études, etc. On constate, ainsi, «des dysfonctionnements au niveau des différents département de la Direction générale du commerce extérieur engendrant un ralentissement important dans la gestion des informations et des dossiers, une absence de couverture de certains domaines notamment les échanges des pays concurrents et les échanges des biens non marchands des opérateurs tunisiens, une rupture fréquente dans la production de l'information due essentiellement à la lourdeur du circuit de transmission des données et à l'incapacité des outils informatiques utilisés, etc.», nous a indiqué M. Hosni Nemsia, directeur général du bureau d'études ISTIS, chargé de l'étude. Concernant l'ONAP, des insuffisances similaires sont détectées. Seuls six cadres travaillent dans l'Observatoire dont la capacité semble insuffisante à observer l'évolution des prix et de l'approvisionnement et à mener des études sectorielles. Dans ses activités, l'ONAP est chargé du suivi des prix et de l'approvisionnement, le suivi des prix des produits industriels et le suivi des niveaux des produits et des stocks de produits stratégiques et essentiels et la réalisation d'études sectorielles. Les insuffisances, à ce niveau, ont trait à l'absence d'une application informatique implantée dans les cellules régionales, le manque de moyens matériels et humains permettant d'effectuer des enquêtes élargies. On remarque également que les méthodes utilisées pour l'estimation des provisions et des stocks des produits stratégiques et essentiels ne permettent pas d'avoir une grandeur macroéconomique sur la situation présente et les prévisions dans l'avenir proche, etc. Comme recommandations, M. Nemsia propose la mise en place d'une nouvelle configuration pour remédier à ces insuffisances par la formation et la mise en place d'outils adéquats de collecte, de traitement et de diffusion d'une information complète, claire et fiable. Les observatoires auront besoin de renforcer le personnel par des statisticiens, des économistes et des informaticiens. « Des actions d'assistance seront nécessaires pour mettre les cadres au niveau des standards internationaux», a affirmé M. Nemsia.