* 'Emplois verts'' ? : * Parlons d'abord des 'investissements verts'' ! * Par Maryam OMAR * La création 'd'emplois verts'' court de plus en plus le risque de devenir une expression banalisée même si le créneau a commencé à montrer le bout du nez depuis des années déjà. Pour dire les choses simplement, pas d'emplois (verts ou pas) sans investissement ! Mais d'abord, qu'entend-on par 'emplois verts'' ? Les experts disent qu'il s'agit d'emplois liés à la production de sources d'énergie de substitution et à la mise au point de systèmes industriels efficaces sur le plan énergétique, de projets consacrés à l'énergie renouvelable et aux transports publics On se fait même plus spécifique en évoquant des postes d'ouvriers du bâtiment pour amener les immeubles aux nouvelles normes écologiques, de chercheurs spécialisés dans les nouvelles technologies 'propres'', d'avocats pour établir des contrats dans le secteur de l'énergie renouvelable L'intention est claire, on compte sur les 'emplois verts'' pour changer les choses. Malheureusement, pour ce secteur encore embryonnaire, la situation est bien plus compliquée que de faire installer un panneau solaire sur sa maison. C'est en amont que cela se passe et le dilemme est automatique : il faut promouvoir les investissements verts si on veut avancer. Comment attaquer ? Par des mesures d'incitation directes pour contrer les changements climatiques, tel un dispositif établissant un prix pour les émissions de gaz carbonique, et une politique séparée pour l'emploi ? Oui, bien sûr, mais ce ne sera probablement jamais assez. Regardez l'exemple de la Tunisie. Toutes sortes d'encouragements existent. Mais, pour ne prendre qu'un côté des investissements verts (celui de la maîtrise d'énergie), regardez ce qui se passe : dans des cas d'entreprises convaincues, l'Agence nationale de la maîtrise d'énergie a apporté la preuve qu'investir dans la maîtrise d'énergie fait gagner de l'argent. Rien que ça ! Et où en sommes-nous ? La majorité écrasante des entreprises regarde de l'autre côté quand on lui parle du sujet.