Si vous avez déjà rencontré M. Monji Khammassi, SG du Parti des Verts pour le Progrès (PVP), vous savez certainement qu'il est comme un poisson dans l'eau. En vérité, il est capable de vous parler pendant des heures d'affilée pour vous convaincre que c'est le moment d'oser penser 'vert'' et d'ouvrir la voie vers des percées audacieuses sans attendre que le monde, qui en est au même point que nous, nous devance ! Son dada aujourd'hui (et d'ailleurs le dada de Mlle Faten Charqaoui, le vice-SG du PVP) c'est de lancer un débat profond sur l'économie verte dans le sens le plus pratique, le plus 'faisable'' qu'il est possible de trouver. M. Khammassi nous dit que son idée n'est pas de frapper à la porte des encouragements de l'Etat (même si le sujet sera évidemment mis sur la table), mais d'essayer de mettre les chefs d'entreprise et les investisseurs devant la réalité de cette opportunité et explique que 'cela rapporte d'investir dans l'économie verte !'' Il faut dire que le sujet est en train de séduire un nombre de plus en plus grand de décideurs et d'institutions internationales. Pour ne citer que l'exemple de l'ONU, rappelez-vous la déclaration faite, en juin 2009, par une vingtaine d'agences du système des Nations Unies qui plaident pour le développement de l'Economie verte. 'Investir les fonds de relance économique dans des secteurs tels que les technologies énergétiques efficientes, les énergies renouvelables, les transports publics, l'agriculture durable, le tourisme respectueux de l'environnement, et la gestion durable des ressources naturelles, notamment les écosystèmes et la biodiversité, reflète la conviction que l'Economie verte peut créer de nouvelles industries dynamiques, des emplois de qualité, engendrer la croissance des revenus, tout en atténuant les effets des changements climatiques et en arrêtant le déclin de la biodiversité», expliquent les agences onusiennes. Parmi les courroies de transmission sur lesquelles l'ONU compte, les volontaires ! L'esprit de volontariat, si vous préférez, promu par les politiciens, les associations et là, nous revenons à M. Khammassi : cette rencontre qu'il projette sera-t-elle une vraie entrée en matière pour l'économie verte en Tunisie ?