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«Si on avait construit un Maghreb économique, le coût de la crise sur nos pays serait moindre»
Publié dans WMC actualités le 27 - 05 - 2009

Webmanagercenter: Dans votre intervention, vous avez appelé à saisir ce contexte de crise internationale pour allez vite dans l'édification d'un Maghreb économique. Pourquoi précisément en temps de crise ?
Dhafer Saïdane : C'est très simple, plus on tarde à adopter les vraies solutions, les vrais remèdes, plus le coût sera énorme aux sociétés. Je pense que si l'on avait construit un Maghreb économique pour développer les échanges, le coût de cette crise sur nos pays serait moindre. Or là, nous allons malheureusement payer une facture qui sera plus importante que ce qu'elle n'aurait été si les pays avaient jouer un jeu coopératif. Autrement dit, en termes économiques, on aurait pu explorer les économies de variétés et les économies d'échelle. Hélas, nous connaissons le bon chemin pour générer ces économies mais nous ne le suivons pas et cela est regrettable. Il faut œuvrer à désenclaver le Maghreb en aidant les investisseurs à identifier les bonnes opportunités là où elles se trouvent. C'est la fameuse stratégie «global player».
Au niveau de la finance, qu'est-ce qui il y a à faire pour rapprocher les pays maghrébins ?
Ils peuvent déjà commencer par apprendre puisqu'il y a toujours un processus d'apprentissage. Apprendre à coordonner leurs politiques monétaires, leurs politiques de change mais également leurs stratégies bancaires domestiques en rapprochant les banques entres elles.
Il faut avoir une préférence régionale en matière de privatisation et de partenariat dans le domaine bancaire. Plutôt que de se faire racheté par une banque étrangère animée par la maximisation actionnariale et la valorisation de ses titres, je préfère être repris par une banque maghrébine qui, elle, a les pieds ancrés dans la glaise, c'est-à-dire dans le tissu entrepreneurial local.
Les Banques centrales doivent œuvrer dans ce sens avec bien entendu tous les représentants de la profession bancaire.
Vous avez expliqué, dans votre exposé, que ce n'est pas parce que l'Europe et l'Amérique nationalisent leurs banques ailleurs qu'il faudrait arrêter le processus de privatisation au niveau des pays du Maghreb. Pouvez-vous être plus explicite sur ce sujet ?
Ils sont en train de nous vendre des idées fausses. Nationaliser une banque c'est quoi ? Ce n'est pas comme nationaliser une entreprise qui fabrique des chaussures ou des tables. Nationaliser une banque, c'est un rappel à l'ordre par les autorités monétaires aux banques de second rang, c'est ce qu'on explique à nos étudiants de deuxième année. La Banque centrale rappelle à l'ordre ces banques en leur disant : vous avez mal fonctionné, vous avez mal utilisé la planche à billets, vous avez donné des crédits à profusion avec des effets de levier inconsidérés, eh bien, je reprends la planche à billets momentanément.
Il ne faut pas donc se leurrer. Cela ne veut pas dire revenir à un Etat socialiste. La nationalisation d'une banque n'est pas antinomique de la régulation par le marché, c'est même de l'autorégulation. Et cela, il faut que l'opinion publique le sache, il ne faut pas qu'on se trompe, il ne faut pas qu'on glisse sur des peaux de bananes conceptuelles.
On nous a expliqué que la crise actuelle a épargné le secteur financier maghrébin parce que nos banques n'ont pas de relations directes avec les places financières internationales. Autrement dit, c'est notre isolement qui nous a sauvés…
C'est un paradoxe ! C'est aussi de la chance, on peut le dire comme cela. C'est une chance de ne pas avoir participé à cette grande mascarade financière internationale. Une mascarade qui nous a éloignés des fondamentaux. C'est pour cela que je dis que les efforts et les investissements qu'on a faits durant ces vingt dernières années en matière d'organisation du système financier ne doivent pas passer par pertes et profits.
Il faut capitaliser ces efforts et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Il ne faut pas barré d'une croix l'économie de marché et tomber dans un dogmatisme précaire, arriéré, vieux et qui n'a pas lieu d'être.
Bien sûr que l'Etat doit continuer à piloter nos économies, à nous protéger du mieux qu'il peut parce ce que nous sommes encore vulnérables.
L'Algérie vient de décider un certain nombre de mesures en direction des investisseurs étrangers qualifiées de protectionnistes. Ces mesures sont-elles, selon vous, mal venues ?
Beaucoup de pays font cela à leur façon. Pourquoi pointer du doigt l'Algérie ? Si l'Algérie prend ce type de décisions, ce n'est pas, encore une fois, antinomique de développement libéral. On parle de patriotisme économique, pourquoi les autres ont le droit d'être patriotes et pas nous Algériens et Maghrébins ?
Il faut réfléchir sur les conséquences de ces mesures bien entendu, mais si on juge utile pour nos économies, il ne faut pas reculer. C'est une façon, par temps de crise, de se dire au fond : je mets des cours circuits pour que ma maison ne brûle pas. Peut-être qu'un compartiment va brûler mais j'épargnerais le reste. Ce n'est pas un retour en arrière, c'est une façon d'avancer en corrigeant la violence du marché.


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