Les chefs d'entreprises, surtout celles à caractère familiale, tout au début de n'importe quel événement économique, sont rarement enthousiasmés par le changement, puisqu'ils sont, dans la plupart du temps, emprisonnés dans leur vision classique qui n'est pas prête à imaginer ou à prendre le risque, car ils ne sont plus en mesure de l'évaluer puisque les évènements se sont succédés et ils n'ont pas pris de mesures de redressement à temps où le train a, déjà, sifflé trois fois. Cette attitude est devenue la règle générale des entreprises qui ont prospéré dans un environnement économique protégé et où les règles du jeu entre les leaders de divers secteurs étaient bien respectées par tout le monde. Ces chefs d'entreprises ont connu un âge d'or mais malheureusement et par le temps ils sont devenus presque indifférents, car il leur manque une certaine façon de voir les choses et une imagination qui ne se concorde avec les nouvelles lois turbulentes qui ne connaissent aucune situation stable. Si on fait un petit retour en arrière on va trouver que les secteurs qui connaissent une certaine turbulence sont les secteurs où la gestion est assurée d'une manière classique sans intention stratégique et sans un esprit ou ambition d'aller plus loin, car les chefs d'entreprise sont du type qui prennent les décisions après l'arrivée et la manifestation des imprévus qui dans la plupart des cas ont, déjà, affecté la bonne marche de l'entreprise et se sont laissés sans réaction, en espérant que la situation va devenir meilleure par elle-même , imaginant le facteur temps est de leur coté. Ces entreprises qui se trouvent dans une situation un peu alarmante n'ont pas cru qu'un jour la concurrence internationale prendra position et sera là ou elles seront. Elles n'ont pas imaginé l'effet de l'ouverture des frontières douanières malgré tous les appuis et les encouragements que l'Etat leur a fait bénéficier. Elles n'étaient pas, suffisamment, prêtes pour affronter la nouvelle réalité du marché. Cette réalité fugitive était le point de départ des entreprises qui ont connu des difficultés et de là ont accusé un certain déclin. L'une des causes principales de cette défaite économique est le manque de réactivité aux symptômes de faiblesse, qui en pris position et qui étaient visibles, d'une part et la mauvaise stratégie adoptée quant aux comportements vis-à-vis de la concurrence d'autre part. Croître et se prospérer n'est plus imaginable dans les conditions d'aujourd'hui en utilisant les mêmes stratégies employées auparavant, dans une économie qui prend sa force à partir de l'ambition de chefs d'entreprise qui sont à la recherche de l'amélioration de la manière de la fixation des stratégies et des tactiques et qui sont animés d'une volonté qui croit dans le travail solidaire où chacun peut prospérer sans heurtement et conflit. Les conditions du marché ont changé d'où il est obligatoire pour l'entreprise de prendre le même chemin avec un esprit plus évolutif en empruntant le chemin de l'action et de la réaction où plutôt en basant son évolution sur la réactivité accélérée. dr.ing. nouredine ben mansour
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