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Agir et non réagir
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Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 03 - 2011

Par Nouredine BEN MANSOUR - Ex-ing. général au ministère de l'Industrie
Ce qui est plus bénéfique pour le pays et plus exactement pour l'industrie tunisienne est une mise à niveau des mentalités. Toutes les opérations de mise à niveau ou de redressement sectoriel n'auront un impact positif, que seulement, et une fois les chefs d'entreprise et de là tout le personnel épousent une nouvelle mentalité qui rejette la lenteur, l'égoïsme, l'indifférence et les conflits. Une entreprise ne peut être redressée efficacement par des opérations théoriques, sans études de comparaison qui donnent au moins une situation plus proche de la réalité, qui permet aussi de donner la possibilité de procéder rapidement à apporter les corrections adéquates et nécessaires.
Plusieurs chefs d'entreprise ont une mentalité qui confond l'objectif avec le subjectif en imbriquant les uns dans les autres. Dans l'ensemble, ils ont une mentalité conservatrice qui n'accepte pas le changement.
La réussite du développement d'une entreprise ne dépend pas uniquement de l'homme, du produit, du marché, de la production, de la technologie et de l'innovation, mais aussi et surtout des capitaux disponibles. C'est un ensemble indissociable où tous les éléments de la bonne marche de la gestion s'interactivent directement et indirectement.
Lenteur aux réactions
La lenteur à la réaction aux évènements du marché est l'une des causes principales du déclin de certaines entreprises tunisiennes. Plusieurs d'entre elles sont habituées à l'assistance. Il leur manque de l'imagination et de la réactivité, conditions majeures de toute activité commerciale. Etre imaginatif tout en restant objectif et percevoir le marché tel qu'il est et tel qu'il serait en basant les futures décisions sur des faits et non sur des chimères. C'est une imagination enveloppée dans un défi qui lance et relance les nouvelles actions qui peuvent faire avancer la situation de l'entreprise envers des cieux où elle peut jouer en grandeur et en meneur de jeu.
Petites ou grandes, les entreprises tunisiennes doivent avoir la capacité et le savoir-faire pour prendre des initiatives stratégiques innovantes en employant les moyens nécessaires afin d'assurer leur propre croissance et arriver, en temps réel, à anticiper le jeu de la concurrence à leur profit. Dans un environnement concurrentiel, qui s'accentue de jour en jour, et qui devient de plus en plus agressif, l'entreprise n'a pas de grands choix. S'imposer ou essayer de changer les règles du jeu. Savoir et regarder tout ce qui se passe autour de l'entreprise avec une aptitude de détection des symptômes du déclin, telles les nouvelles technologies, les produits nouveaux sur le marché, les prix concurrentiels, les produits de remplacement et autres symptômes de différenciation. Ceci ne peut se concrétiser qu'avec une pré-imagination du comment se préparer pour en tirer profit. Connaître les contraintes et les mettre en relief avant toute action d'attaque du marché est une opération qui lui permet de connaître de près les vrais événements qui agissent sur son marché. Elle ne peut être convaincante en tant qu'entreprise innovante, seulement, si elle exerce un certain contrôle sur ce dit marché. De plus, elle doit maîtriser les variables de la macroéconomie qui surgissent subitement sans aucun symptôme ou préavis.
Dans un environnement concurrentiel, l'entreprise est appelée à définir une stratégie face à la concurrence dans la meilleure situation possible pour au moins garder sa position sur le marché et se défendre contre les attaques des nouveaux entrants qui pratiquent des prix très attractifs. Ce qui importe énormément avant toute planification de ladite stratégie est de bien distinguer entre les types des concurrents ; ceux qui procèdent à l'importation des produits de substitution et ceux qui fabriquent ces produits de substitution, ceux qui fabriquent le même que celui de l'entreprise et ceux qui importent le même produit.
Atteindre cette nouvelle dimension est possible si on est armé d'une volonté de changement et d'une vision stratégique tout en ayant choisi la manière avec laquelle on élaborera la future stratégie. Imagination, vision, anticipation et défi sont les piliers de tout changement qui cible la réussite et le succès. Toute action d'avenir pour n'importe quel type d'entreprise est tributaire de ces quatre éléments.
Politique d'attaque
L'industriel tunisien doit bien étudier les stratégies des entreprises chinoises. Elles ont adopté la stratégie du leader qui est devenue monnaie courante dans plusieurs pays. Il s'agit de prendre, discrètement et en douceur, petit à petit des parts du marché au leader, soit par une politique de réduction des prix et des coûts ainsi qu'une communication bien ciblée ou par une réadaptation plus rapide aux exigences du marché ou encore en s'associant à des partenaires qui cherchent les expansions et les nouveaux marchés. Cela consiste essentiellement à prendre doucement une partie dominante au leader qui domine la situation. Cette attaque pourrait être menée soit par une réactivité et une adaptation plus rapide aux exigences et réalités du marché ou simplement de proposer des produits plus attractifs en terme de qualité, de service que présenter le produit. C'est une stratégie qui demande beaucoup d'efforts et de suivi, et pourrait créer des mauvais tours pour ladite entreprise attaquante, si elle n'a pas les moyens de continuation de ladite attaque.
Cependant, un constat, aujourd'hui, partagé par un certain nombre de spécialistes, nous indique que malgré un bon niveau relatif de l'industrie du pays dans certains créneaux, on trouve que quelques chefs d'entreprise sont restés indifférents et n'ont pas fait un effort de modernisation de leurs outils de production et de leurs entreprises d'une manière générale. Pis encore ils sont devenus indifférents.
Il est illusoire de prétendre que l'Etat pourrait relever le défi de la modernisation de l'industrie sans le concours des privés. Cette réalité devra pousser ces privés à faire plus d'efforts et de penser en qualité de patriotes envers le développement, envers le pays qui les a créés en leur fournissant toute aide et toute protection pour la bonne marche de leurs entreprises. La responsabilité est partagée.
Egalement, on ne doit pas oublier l'importance de l'utilisation de l'internet, car cela permet facilement une entrée aisée dans le territoire du leader avec les moindres coûts. L'entreprise tunisienne, malgré ses atouts et ses réalisations, vit dans un nouveau monde saturé de défis et d'imprévus. Il lui incombe de se désolidariser des dogmes et des idées d'hier qui freinent aujourd'hui sa progression et sa croissance. Ce changement est le premier moyen ou peut-être la meilleure manière qui peut la guider vers de nouveaux cieux où elle peut trouver son compte et aller encore plus loin. Cette réalité pourrait être concrétisée si l'entreprise adopte la politique d'auto-évaluation par une remise en cause, continue dans le sens de mieux se préparer et détecter les anomalies le plus tôt possible. Se doter d'un nouveau comportement qui tient en compte la réflexion rapide et critique ainsi que l'action possible opérationnelle.
Plusieurs chefs d'entreprise ont une mentalité qui confond l'objectif avec le subjectif en imbriquant les uns dans les autres. Dans l'ensemble, ils ont une mentalité conservatrice qui n'accepte pas le changement.
Le nouveau rôle de l'industriel ou le chef d'entreprise dans cette nouvelle ère ne se limite plus de communiquer ses idées inconditionnellement mais au contraire il doit s'assurer objectivement que ses idées sont acceptées volontairement et par tout le personnel. Finis les temps où seul le chef d'entreprise mérite l'appellation héros, malgré la résistance de l'ensemble de ses subordonnés. Le sens du héros a pris une dimension plus humanitaire où il est, actuellement, considéré comme une partie de l'actif comme les autres intervenants.
Le monde appartient aux gens qui sont en position de recherche. Se comporter avec des manières classiques appartenant à l'ère de l'industrie avec les donneurs d'ordre est une façon qui n'est plus valable à toute recherche d'opportunités, car les propositions viennent de partout même de la concurrence qui n'a jamais été connue auparavant. Il faut beaucoup de travail pour arracher les commandes. La concurrence est partout et ses propositions défient tout genre de calcul surtout celles qui proviennent des concurrents inconnus qui se jettent brutalement et qui proposent des conditions avantageuses et qui sont cherchées par tout donneur d'ordre.
L'entreprise, comme tout être vivant ou tout élément vivant de la nature, naîtra, se développera et finira par disparaître. Cette logique du déterminisme est valable pour l'entreprise. Toute grande entreprise est le résultat d'une évolution qui a pris part dans une circonstance bien déterminée où elle s'est amorcée et a suivi tout un parcours bien distinct et bien stratégique. Elle s'accroît en potentiel jusqu'au jour où elle perd l'équilibre, et plus exactement jusqu'où elle devient indifférente aux symptômes de ses faiblesses.
L'entreprise doit opter pour son futur développement sur une croissance réelle, une croissance qui lui donnera un certain pouvoir sur le marché qui, en fait, ne se concrétise que par une bonne maîtrise sur les coûts de tous les paramètres de la production : les inputs et les outputs. Il est absolument important pour le chef d'entreprise de distinguer entre la croissance interne et la croissance externe. Sans définir et maîtriser son coût de préférence sur le marché, l'entreprise ne pourrait jamais être compétitive sur un marché. Cette condition n'est pas reliée à la taille de l'entreprise mais à l'efficacité de la structure de l'entreprise. On est arrivé à une situation de marché qui stipule que la croissance n'est plus l'important déterminant pour l'évolution de l'entreprise mais sa capacité de rester présente sur ce marché en y agissant comme centre de décisions.
L'entreprise est condamnée aujourd'hui à renforcer sa réactivité par l'innovation et la modernisation, par la mise en place d'un système de développement relationnel avec les clients et la modernisation de l'outil de production dans le sens de l'amélioration de la qualité et la réduction des temps de production.


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