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Mohamed Amouri : Un peu déçu, mais désormais fixé !
Publié dans WMC actualités le 10 - 01 - 2005

Le 27 décembre 2004, Fitch Ratings, l'agence internationale de notation, attribuait à la société Hasdrubal Thalassa Hôtels les notes initiales suivantes sur son échelle de notation nationale Tunisienne: BB+(tun) pour la note long terme avec perspective d'évolution Stable et B(tun) pour la note court terme. Chose très importante, la notation a été sollicitée par le groupe de l'homme d'affaires Mohamed Amouri, « dans un souci de transparence et de désir de se conformer à la directive de la BCT qui oblige à la notation, toute entreprise dont les engagements dépassent les 25 MDT » précise M. Amouri. Une notation, sans quelle soit pour autant remise en cause ou prétexte à rupture de contrat, a quelque peu déçu ce pionnier du tourisme tunisien, «surtout qu'on n'a pas de retard sur le plan du remboursement du service de la dette». dit-il. Elle est pourtant vécue par le management du groupe hôtelier, comme «un geste d'hygiène, pour savoir où il se situe. " Nous pensions être en très bonne santé, on se rend compte qu'il nous reste beaucoup de chemin à parcourir et cela nous rappelle à l'ordre et à la réalité», commente M. Amouri.
La Société Hasdrubal Thalassa Hôtels, qui se positionne dans le tourisme balnéaire du haut de gamme complétée par une offre de thalassothérapie et de golf, possède 3 hôtels opérationnels à Hammamet (482 lits), Djerba (430 lits), et Sousse (470 lits). Les notes attribuées à Hasdrubal sont confortées, selon l'agence, par « la solide capitalisation de Hasdrubal (ratio dette / fonds propres de 30% à fin 2004), son management prudent et clairvoyant, son positionnement sur l'hôtellerie haut de gamme ainsi qu'une offre plus riche que celle de ses concurrents (thalassothérapie, golf) qui aboutissent à des performances opérationnelles supérieures à la moyenne du secteur, même si elles restent insuffisantes dans l'absolu ».

Pour les trois unités, cette capitalisation est de 130 MDT, avec un rendement, par nuit et par client, de 48,8 DT et de 25.000 DT par an et par lit, contre 7.000 DT par an et par lit pour une chaîne telle que l'Abounawas et cela, malgré un taux moyen d'occupation de 55,3% et en baisse depuis 2002. Le chiffre d'affaires n'est certes pas revenu aux niveaux de 2001 et de 2000 (23,3 MDT), mais il n'en est plus loin. Lentement, il reprend la pente et de 17,2 MDT en 2002 où il avait chuté de 26%, il passe à 19,5 MDT en 2003, augmentant de 14,7% sans pour autant avoir augmenté ses prix. Même chose pour le résultat net qui est revenu, l'année dernière (avec 4,05 MDT) au niveau de 2000 (4,4 MDT). Ce qui conforte l'avis de Fitch Ratings.
40,9 MDT de dettes avec des perspectives stables
L'agence de notation précise cependant que les notes sont soumises à la situation difficile que traverse le tourisme Tunisien avec ses problèmes structurels profonds. Ces problèmes aboutissant à limiter les marges de manœuvre de Hasdrubal en matière d'augmentation de ses revenus et de sa rentabilité. Elles reflètent également l'insuffisante rentabilité de Hasdrubal et son endettement élevé par rapport à sa capacité de génération de cash-flows quoiqu'une nette amélioration de ce ratio soit attendue pour 2004. Le management veut mettre en évidence le fait qu'il génère plus de cash-flow que ce qu'il paie en service de la dette. Pour 2004, il prévoit ainsi un cash-flow de 13 MDT contre un service d'une dette pas supérieure à 6 MDT. L'inquiétude de Fitch Ratings repose sur une comparaison entre le cash-flow et la dette totale de l'entreprise.
Le total de la dette ajustée de la société, pour l'année 2003, a en effet été de 40,9 MDT. Chose importante, cette enveloppe d'endettement est presque restée la même, depuis l'année 2000 où elle était déjà de 41,6 MDT (contre 40 MDT pour 2001 et 40,6 MDT pour 2002). En 2003, Hasdrubal a bénéficié (à l'instar de nombreux opérateurs du secteur) d'un rééchelonnement de sa dette pour un montant de 24,8 MDT, sur un encours total de 40 MDT. Ce rééchelonnement a permis à Hasdrubal de bénéficier d'un taux d'intérêt moins élevé et d'un allongement de la durée de remboursement de ses dettes.
Ce qui inquiète le plus l'agence de notation, c'est que les investissements futurs de Hasdrubal dans un projet de construction d'un hôtel de catégorie 5 étoiles à Djerba et d'une capacité de 516 lits pour un budget de 60 MDT. Cet hôtel devrait ouvrir ses portes en 2007. Dans les 3 années à venir, Hasdrubal empruntera 25 MDT auprès des banques pour ce projet alors que les 35 MDT restants seront financés par le cash-flow interne et par injection de nouveaux apports en capitaux. Compte tenu de l'amortissement progressif des dettes antérieures, la dette globale de Hasdrubal devrait rester stable au cours des prochaines années. Le ratio de la dette totale sur RBE, qui était en 2003 de 4,9 devrait chuter dès 2004 à 2,3 uniquement pour finir à 1,4 en 2007. L'explication se trouve dans le fait que la dette représente un investissement dont les fruits ne commenceront à tomber qu'à partir de 2004. C'est à partir de cette même date que le RBE reprendra sa progression. Mais même pour 2003, où le ratio de la dette nette sur RBE était de 4,7, l'agence de notation tient à préciser qu'il reste dans les normes des entreprises Tunisiennes et nettement meilleur que le reste des entreprises du secteur touristique.
Dans le groupe et à coté de l'hôtel Hasdrubal, il y a l'hôtel Oasis Djerba (2000 lits) qui réalise un chiffre d'affaires de 7 MDT et qui n'est pratiquement pas endetté, selon son manager ; il y a également la société d'investissement SET qui réalise un chiffre d'affaires de 10 MDT avec quelques autres participations dans divers projets touristiques.
Changer de palier et faire payer les casseurs de prix
Sinon, M.Mohamed Amouri qui reste optimiste et répète avec modestie qu'«être pessimiste ne sert à rien, car si on baisse les bras, le peu qu'on a pu réaliser, risque de tomber à l'eau». Il avoue certes qu'il règne une ère de scepticisme, mais ajoute que rien n'est encore perdu. «On a d'excellents produits touristiques du pays qui demeurent fondamentaux, comme les belles plages, le soleil et la proximité et on ne peut être qu'optimiste. Pour le reste on peut l'améliorer» lance-t-il. Pour lui, l'avenir du tourisme Tunisien résiderait dans le haut de gamme et incite les professionnels, pour cela, à changer de palier.
2004 devrait se terminer par une amélioration de 18% du nombre de touristes «et c'est ce à quoi on s'attendait» ainsi qu'une augmentation de 15% pour les recettes en devises. Plutôt ouvert à la communication, il évoque aussi le problème du bradage des prix pratiqués par certains hôteliers et affirme qu'«il faut faire payer» ceux qui cassent les prix. Pour les entreprises touristiques en difficultés, M. Amouri estime que «cette situation va se décanter dans les prochains jours et que ceux qui ne pourront pas faire face à leurs charges, seront éliminés » en indiquant que les «banques ont reçu le feu vert pour vendre». Comme on l'avait indiqué dans un autre article, le secteur bancaire avait en effet décidé la création d'une société qui se chargera de la reprise des sociétés hôtelières en difficultés.


10 - 12 - 2005 :: 08:00
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