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Covid-19 : La santé mentale mise à l'épreuve !
Publié dans Business News le 13 - 11 - 2020

Le Covid-19 a mis à mal la qualité de vie des populations. Entre le confinement, la distanciation physique/sociale, les couvre-feux, la précarité financière, l'isolement, le chômage et les risques liés à cette maladie potentiellement mortelle, la santé mentale des citoyens, dans le monde entier, en pâtit. Depuis le mois de mars dernier, les professionnels de la santé ont alerté sur les conséquences d'un tel bouleversement.

Selon une enquête de l'OMS, publiée au mois d'octobre, la pandémie de Covid-19 entraîne des perturbations ou une interruption des services de santé mentale essentiels dans 93 % des pays, alors que la demande de soins augmente. Cette enquête, menée dans 130 pays, permet de disposer des premières données mondiales montrant l'impact désastreux du Covid-19 sur l'accès aux services de santé mentale.

Aujourd'hui, précise l'Organisation, la pandémie fait augmenter la demande de services de santé mentale. Le deuil, l'isolement, la perte de revenu et la peur entraînent ou aggravent des pathologies mentales. Beaucoup de gens consomment plus d'alcool ou de drogue et souffrent davantage d'insomnie et d'anxiété. Parallèlement, le Covid-19 peut entraîner des complications neurologiques et psychiatriques, par exemple l'état confusionnel, agitation ou accident vasculaire cérébral. Les personnes qui présentent des troubles mentaux, neurologiques ou liés à l'usage de substances psychoactives sont également plus vulnérables face à l'infection par le SARS-CoV-2 car, pour elles, le risque d'être atteintes d'une forme grave de la maladie et d'en mourir peut être plus élevé.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé a affirmé que le COVID-19 a entraîné une interruption des services essentiels de santé mentale dans le monde au moment même où ils sont le plus nécessaires. Les services de santé mentale essentiels ont, en effet, été gravement perturbés.

L'enquête de l'OMS a été menée de juin à août 2020 dans 130 pays. Elle visait à évaluer l'effet du Covid-19 sur l'évolution de la prestation des services de soins psychiatriques, neurologiques et liés à l'usage de substances psychoactives, les types de services qui ont été perturbés.

L'impact en chiffres
Plus de 60 % des pays ont signalé des perturbations des services de santé mentale destinés aux personnes vulnérables, y compris les enfants et les adolescents (72 %), les personnes âgées (70 %) et les femmes qui ont besoin de services prénatals ou postnatals (61 %).
67 % des pays ont constaté des perturbations des thérapies brèves et des psychothérapies ; 65 % des services essentiels de réduction des risques ; et 45 % du traitement d'entretien par agonistes opioïdes de la dépendance aux opioïdes.
Plus d'un tiers (35 %) des pays ont signalé des perturbations des interventions d'urgence, y compris pour les personnes présentant des convulsions prolongées, un syndrome de sevrage grave lié à l'usage de substances psychoactives ou un état confusionnel, souvent signe d'une maladie grave sous-jacente.
30 % des pays ont signalé des perturbations de l'accès aux médicaments utilisés pour le traitement des troubles mentaux, neurologiques ou liés à l'usage de substances psychoactives.
Environ les trois quarts des pays ont signalé des perturbations au moins partielles des services de santé mentale dans les établissements scolaires et sur les lieux de travail (78 % et 75 %, respectivement).

Les problèmes de santé mentale rendent plus vulnérable
Selon la revue spécialisée The Lancet, les interventions non pharmaceutiques, bien qu'essentielles pour arrêter la transmission du virus, ont conduit à l'isolement physique, à la fermeture d'écoles et à des pertes d'emplois généralisées. Le mésusage de substances, en particulier d'alcool, est en augmentation. De nouvelles preuves suggèrent que le Covid-19 pourrait même avoir des conséquences neurologiques directes. Et comme pour de nombreuses autres caractéristiques de cette pandémie, toutes les personnes n'ont pas été touchées de la même manière. Les perturbations des services de santé mentale, comme l'a signalé l'OMS, affectent de manière disproportionnée les personnes souffrant de problèmes de santé mentale préexistants en limitant l'accès aux traitements essentiels et aux services de soutien. Les personnes ayant un emploi salarié sont beaucoup moins susceptibles d'être affectées que celles ayant un emploi informel et rémunéré au quotidien, qui incluent une proportion substantielle de la main-d'œuvre dans les pays à faible revenu. Les travailleurs de première ligne subissent une charge de travail et des traumatismes accrus, ce qui les rend vulnérables au stress, à l'épuisement professionnel, à la dépression et au trouble de stress post-traumatique.

Même dans des circonstances normales, précise la revue, une bonne santé mentale est essentielle au fonctionnement de la société. Pendant une pandémie, cependant, cela peut affecter la façon dont les gens réagissent et récupèrent. Les agents de la santé sont essentiels pour faire face à l'épidémie du Covid-19 mais ne sont pas à l'abri du décrochage si leur santé mentale n'est pas protégée. Certaines études, souligne The Lancet, suggèrent même qu'une mauvaise santé mentale pourrait augmenter la sensibilité à l'infection et à la transmission du virus.

Même avant le Covid-19, les problèmes de santé mentale étaient répandus, représentant environ 13% de la charge mondiale de morbidité. Pourtant, le monde n'était malheureusement pas préparé à faire face aux conséquences de cette pandémie sur la santé mentale. Pour lutter contre la pandémie du Covid-19, un vaccin, des traitements efficaces et le respect des mesures sanitaires sont nécessaires mais pour minimiser l'impact de la pandémie, il est aussi primordial de répondre aux besoins substantiels non satisfaits en matière de santé mentale de sociétés entières.

Le nouveau mode de vie qu'a imposé le Covid-19 a perturbé le quotidien de tout le monde. De nombreuses personnes sont désormais confrontées à des réactions de stress, d'anxiété et de déprime, chose normale dans un contexte de pandémie. Des conseils pullulent d'ailleurs sur la toile pour contrer ces effets collatéraux et néanmoins à prendre très au sérieux du Covid-19. Ces conseils préconisent l'écoute de soi, de favoriser son bien-être, de s'éloigner physiquement mais pas socialement des personnes qu'on aime et de réapprendre à vivre bien mais différemment.


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