Hier soir, jeudi 3 décembre 2020, un jeune résident en chirurgie générale, Badreddine Aloui, est mort suite à une chute dans un ascenseur en panne à l'hôpital de Jendouba. La toile tunisienne s'est embrasée suite à cette énième tragédie causée par le délabrement de toute une infrastructure et par l' « incompétence de tout un système ».
« On tue nos enfants partout, dans des égouts, des bus, sur les routes et maintenant dans les hôpitaux » dénoncent les internautes. L'UGTT parle de « la victime de la négligence ». A lire également Les jeunes médecins annoncent des mouvements de protestation
« La déchéance de tout un système de santé », évoquent des médecins. « L'abandon de l'Etat », « le dégoût », « le ras-le-bol », « une panne généralisée », « un système de santé gangréné par la corruption », déplorent les médecins qui ont été très nombreux à réagir à cette tragédie. A lire également Nous sommes tous coupables et notre silence nous rendra encore plus coupables !
En 2016, l'Union des diplômés chômeurs de Jendouba avait déploré l'état de l'hôpital de la ville et évoqué la panne de l'ascenseur qui durait déjà depuis un moment. A lire également Le ministre de la Santé était à Jendouba il y a deux mois ! C'était il y a quatre ans, jusqu'à ce que hier le drame arrive et que Badreddine Aloui fasse une chute de cinq étages pour périr victime de l'inertie qui règne depuis des années en Tunisie. A lire également En photos : la colère des médecins gronde !