Ennahdha a publié, samedi 27 février 2021, un communiqué signé par son chef Rached Ghannouchi, soutenant – pour la énième fois – que la marche organisée par le parti vient exprimer l'inquiétude des Tunisiens face à la montée des tensions entre les différents partis politiques, l'agressivité du discours politique et la négligence des préoccupations des citoyens. « Cette marche vient aussi confirmer l'inhérence des Tunisiens à un Etat démocratique et ses institutions élues conformément à la Constitution de 2014 et attester de la solidarité entre les structures de l'Etat », a noté le parti Ennahdha dans son communiqué. Le parti de Rached Ghannouchi a souligné, également, que la participation massive à cette marche serait un message fort pour l'ensemble des Tunisiens dénotant de la nécessité d'assumer ses responsabilités et adopter la voie du dialogue pour tracer les orientations futures du pays. Ennahdha n'a pas manqué de rappeler la situation difficile de la Tunisie assurant que cela était le résultat de positions irresponsables visant à déstabiliser le processus démocratique, à remettre en question sa fiabilité et à perturber le travail du gouvernement en place. La Tunisie vit au rythme des conflits entre les trois présidences. Un bras de fer oppose, depuis janvier, le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, au chef du gouvernement, Hichem Mechichi, au sujet du remaniement ministériel opéré par ce dernier. Le président du Parlement et chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a, choisi, lui de se ranger du côté du chef du gouvernement. Lui-même devrait faire face, prochainement, à une deuxième motion de retrait de confiance pour le destituer de son poste à la tête de l'Assemblée des représentants du peuple.