Il y a ainsi des semaines où l'actualité internationale peut paraitre cynique, où les faits sont surprenants, où l'Homme se révèle plein de ressources. On votait mardi dernier en Israël. Quatrième élection législative en deux ans dans un système politique qui ressemble à la seconde République tunisienne, et où gouverner impose alliances et coalitions. Cette fois-ci le résultat des urnes contraint Benjamin Netanyahou, Premier ministre sortant, à un numéro d'équilibriste qui aurait de quoi faire sourire sans le dramatique de la situation. L'équation est en substance la suivante. Le Likoud de droite, avec ses apparentés et alliés obtient 52 sièges. Yesh Atid du centriste Yair Lapid et ses acolytes obtiennent 57 sièges. La majorité est à 61 sièges. Deux micro-partis vont donc arbitrer, deux micro-partis avec chacun à leur tête des radicaux. Le premier est Naftali Bennet tenant de la droite radicale et le second est Mansour Abbas, islamiste conservateur, issu de la confrérie internationale des frères musulmans. Netanyahou a besoin de ses deux-là pour gouverner. Netanyahou négocie avec ces deux-là. Et c'est ainsi que le ministre des colonies, membre du Likoud déclarait mercredi « qu'ils devaient considérer des options qui sont présentement indésirables, mais qui valent peut-être mieux qu'une cinquième élection ». La droite de Benjamin Netanyahou sur le point de faire alliance en Israël avec l'islamisme conservateur des frères musulmans pour gouverner, ce n'est plus un logiciel politique qu'il faut mettre à jour, c'est tout le système d'exploitation qu'il convient de remplacer. A fin de pouvoir, le seul commerce qui vaille est celui des voix, ni l'âme ni le diable n'y ont désormais cours. #freresennemis
En Chine, l'ostracisation des ouïgours bat son plein. Après des mois d'hésitations et de déclarations d'intention, la communauté internationale agit enfin. Londres prononce des sanctions à l'égard de quatre chinois impliqués dans la répression. Une réponse à la hauteur de l'enjeu. La réaction de pékin ne s'est pas fait attendre. Et lorsque Pékin répond, Pékin escalade. Ce seront donc 9 britanniques, et 4 de leurs organisations qui seront punies. Parmi les heureux élus, il y a le gratin de la société anglaise ; des députés, un ancien président du parti conservateur, des avocats, des commissions parlementaires entières, tout y passe. Le ministre des Affaires étrangères chinois n'est pas du genre à faire dans le détail et déclare ainsi « Les individus concernés et les membres de leurs familles proches ne sont plus autorisés à entrer en Chine continentale, Hongkong ou Macao. Leurs biens en Chine seront gelés et il est interdit aux citoyens et aux institutions chinoises de faire des affaires avec eux. La Chine se réserve le droit de prendre des mesures supplémentaires ».
Les Etats-Unis et le Canada continuent de parler d'un génocide, mais se contentent de parler. L'union européenne préfère évoquer des centres de détention qui pratiquent le travail forcé, mais se contente d'évoquer. Et face à ce drame humain, ce sont donc avec des déclarations, 4 sanctions, et la mise à la marge de Huawei sur la 5G, que la communauté internationale compte faire cesser le massacre de toute une communauté. #action !
Pendant ce temps, un cargo panaméen venant de Chine et se rendant à Rotterdam bloque 12% du commerce mondial. Le porte conteneur de 400 mètres de long, qui pèse 220 000 tonnes, en raison de vents violents et d'une mauvaise visibilité s'est mis en travers à l'entrée Sud du Canal de Suez en se posant littéralement sur les deux berges. Ce sont 20 000 m3 de sable qu'il faudra aspirer, des milliers de rochers à briser, une cargaison à décharger, le fuel qu'il faudra vider afin de remettre le navire à flot.
Contourner le canal de Suez, c'est se rallonger de 9 000 km pour lesquels il ne faudra pas moins de dix jours de navigation pour en venir à bout. Le calcul est vite fait, et avec le cout du fuel pour un tel détournement, les navires préfèrent attendre. Le cours du pétrole, dont 6% du trafic mondial passe par le Canal, a déjà fait un bond de plus de 6%. Le coût total du blocage n'est pas encore chiffré, et ce chiffrage est compliqué sinon impossible, tellement les conséquences sont grandes.
Les rafales qui ont provoqué le blocage d'une partie du commerce mondial étaient de 74 km/heure. Quand la mondialisation s'enrhume, c'est un éternuement sur un bateau qui la malmène. #effetpapillon
En France, son ministre des Affaires étrangères s'est ému de la diplomatie vaccinale mise en place par la Russie, accusée de monnayer le césame anti-Covid contre soutients et appuis. La Tunisie, pilier de la géopolitique mondiale est prise en exemple par Jean-Yves le Drian. Et c'est ainsi que nous apprenons que la Russie «avec beaucoup d'environnements médiatiques allaient donner 30 000 doses aux Tunisiens ». Alors que Covax, émanation de l'OMS pour la vaccination dans les pays les plus en difficulté, «a déjà livré 100 000 doses et va en livrer 400 000 d'ici le mois de mai. Et il y aura en tout quatre millions de doses qui sont prévues pour cette année à la Tunisie ». Nous voilà ainsi informé, et voici la Tunisie au centre d'un enjeu d'influence entre la Russie, l'Oms et la France. #pivot
En Tunisie, où beaucoup s'interrogent sur l'action gouvernementale, présidentielle et parlementaire, la réponse est venue d'un ministre français. En Tunisie où certains se plaignaient d'une absence de gouvernance, les voici maintenant informés. Ceux-là géraient un mélodrame mondial avec comme enjeu majeur pour les protagonistes, la vaccination en Tunisie. #rayonnement
En Tunisie encore et enfin, Mohamed Ennaceur, notamment ancien président de la République par intérim à la suite du décès de feu Béji Caïd Essebsi a publié un livre dans lequel il pose 40 ans d'Histoire de son pays. Histoire que certains veulent réécrire. Les mots couchés ont un sens, les polémiques en sont vides. Les faits sont têtus, et ceux qui relèvent de l'hypothèse y sont mentionnés comme tels. Les commentateurs commentent, les polémistes polémiquent, les analystes analysent et les conspirateurs conspirent. Ce livre est aussi transparent et complet, que celui de notre propriétaire et Directeur, Nizar Bahloul sur la première année de gouvernance de Kaïs Saïed, est instructif et didactique. La Tunisie est définitivement dans l'ère de la démocratie. #debattons Pour la bonne gouvernance, il semble qu'il faille attendre encore un peu. #lepeupleveut
C'est la fin de ce trip, c'est la fin de la semaine, vous pouvez éteindre vos smartphones.