Invité de l'émission 90 minutes sur radio IFM, le député et dirigeant d'Ennahdha, Noureddine Bhiri est revenu sur plusieurs sujets, notamment les déclarations de Kaïs Saïed sur France 24 et le remaniement ministériel encore en suspens. Commentant le propos du chef de l'Etat ayant assuré que plusieurs parties travaillaient en interne pour saper l'organisation du sommet de la Francophonie en Tunisie, Noureddine Bhiri a soutenu que la réussite de cet évènement – d'un intérêt majeur pour le pays – était une responsabilité partagée et qu'il faudrait mettre la main dans la main pour œuvrer dans la même direction pour le bien de la Tunisie. Relevant l'impair commis par le président de la République lequel a affirmé que le climat en Tunisie n'était pas propice à l'investissement pointant du doigt la corruption, le député a assuré que toute la classe politique – dont Kaïs Saïed fait partie, d'ailleurs – était engagé dans cette lutte par les lois que le Parement avait promulguées, entre autres. « Si le toit s'effondre, il s'effondrera sur chacun d'entre nous (…) Le pays n'a pas besoin d'avantage de tiraillements. Il faut s'unir et faire une lecture commune de la situation. C'est ainsi qu'on arrivera forcément à se trouver des points de convergence », a-t-il avancé. Concernant la position du mouvement Ennahdha face à la crise par laquelle passe le gouvernement Mechichi à cause du remaniement encore en suspens, entre autres, Noureddine Bhiri a réitéré qu'Ennahdha soutenait le gouvernement soulignant que Hichem Mechichi devrait faire valoir son droit d'appliquer le remaniement. « On ne peut faire chuter le gouvernement même si Hichem Mechichi n'était pas notre choix. Certains dossiers tels que le remaniement doivent être classés. Il faut soit permettre aux ministres limogés de regagner leurs postes et créer un gouvernement restreint, soit mettre en œuvre le remaniement et advienne que pourra ! », a-t-il lancé. Le remaniement ministériel opéré par Hichem Mechichi en janvier n'a toujours pas été appliqué. Le président de la République avait, en effet, rejeté la décision de son chef du gouvernement et refusé de recevoir les ministres pour la prestation de serment. Noureddine Bhiri n'a pas manqué l'occasion pour pointer du doigt les lenteurs de la vaccination affirmant que le président de la République aurait dû jouer un rôle diplomatique, dans ce sens, et revenir de sa visite en France avec un million de doses de vaccin.