« L'Algérie a supprimé la liste négative relative aux produits originaires des pays arabes exclus du bénéfice des avantages fiscaux accordés dans le cadre de la Grande Zone Arabe de Libre-échange (GZALE). Ainsi, à partir du 1er janvier 2022, tous les produits du tarif douanier sont exonérés du paiement de droits de douane dans le cadre de la GZALE à l'exception de ceux repris dans la liste négative commune à tous les pays arabes fixée par la convention pour des considérations d'ordre sanitaire, environnemental, religieux et sécuritaire » a indiqué il y a quelques jours le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX). Nafaâ Ennaifer, membre du comité directeur de l'IACE et de Afek Tounes, a tenu à apporter des éclaircissements concernant cette annonce qui a été largement partagée et saluée. « En réalité, les produits tunisiens étaient bel et bien, avant 2022, exonérés de droits de douane, mais CERTAINS de nos produits étaient soumis depuis avril 2019 à une taxe : le droit additionnel provisoire de sauvegarde « DAPS ». Une taxe généralement comprise entre 30% et 60%, et qui peut atteindre 200% de la valeur de la marchandise pour certaines positions tarifaires. En Janvier 2022, et suite à l'examen des demandes de « protection du produit local » reçues par les ministères du Commerce, de l'Industrie et de l'Agriculture algériens, la liste des produits soumis au DAPS a été revue et comprend désormais 2.608 produits au lieu de 992 produits listés initialement !» a précisé M. Ennaifer dans un post publié sur les réseaux sociaux.
Il a ajouté que « cette nouvelle liste concerne les biens et marchandises importés de pays qui n'ont pas de convention commerciale préférentielle avec l'Algérie, en plus de 141 clauses tarifaires douanières concernant des biens ou marchandises importés de pays avec lesquels l'Algérie a des conventions commerciales préférentielles dont l'Union européenne (UE), la Zone de libre-échange arabe (GZALE) et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ».
« Ainsi, et dans les faits, des produits tunisiens qui étaient exonérés des droits de douane et de la DAPS, sont désormais exonérés toujours des DD mais soumis à la DAPS à des taux de 30 à 60% ! Par exemple les produits d'emballage - articles d'habillement - meubles - Cela sera FATAL pour l'exportation de nos produits sur l'Algérie » a tenu à souligner Nafaâ Ennaifer.
« Entre temps, on fait des annonces dont je ne comprends pas l'objectif (à moins qu'il s'agisse d'une confusion ?), et on se suffit à mendier de l'argent auprès de notre voisin pour boucler nos fins de mois et payer les salaires ! Notre diplomatie ferait mieux de défendre nos exportations en demandant à nos frères algériens (avec lesquels nous sommes censés avoir conclu dernièrement une liste de « conventions de collaboration et de complémentarité ») de nous exonérer d'une telle mesure plus que pénalisante. Révoltant ! » a-t-il conclu.