L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réitéré, vendredi 27 mai 2022, son boycott au dialogue et à la commission consultative pour une nouvelle république créée par le président de la République, Kaïs Saïed. Dans un communiqué de son comité directeur, la centrale syndicale a affirmé qu'elle n'avait pas été consultée ni sur la participation au dialogue national de Kaïs Saïed ni sur son intégration à la commission composée à cet effet.
L'UGTT a assuré que personne ne représenterait l'organisation au sein de la commission consultative soulignant son étonnement face à l'insistance du président de la République à impliquer la centrale syndicale. Elle a ajouté que cela ne ferait qu'aggraver davantage la crise qui secoue le pays.
Après que l'UGTT a annoncé son refus de participer au dialogue national, le locataire de Carthage a, tout de même, publié un décret sur la composition nominative de la commission consultative citant le secrétaire général de l'organisation Noureddine Taboubi – ou son représentant – parmi les membres du comité des affaires économiques et sociales.
La semaine dernière, Kaïs Saïed a, rappelons-le, officialisé la création d'une commission consultative pour une nouvelle république. Celle-ci est composée d'un comité consultatif des affaires économiques et sociales composé de représentants de l'UGTT, de l'Utica, de l'Utap, de l'UNFT et de la LTDH, d'un comité consultatif des affaires juridiques composé des doyens des facultés de droit, des sciences juridiques et politiques et présidé par le membre le plus âgé et d'un comité du dialogue national composé des membres des deux comités précédents et présidé par le président coordinateur de la commission nationale consultative, le doyen Sadok Belaïd.
La commission a pour mission de présenter – à la demande du président de la République – un projet de constitution pour une nouvelle République dans le respect des principes et objectifs de l'article 22 du décret 117, et des résultats de la consultation nationale, initiée par le locataire de Carthage.